RAP

RAP-À-TOILE N° 62 - ( JUIN-JUILLET 2006 )

R.A.P.-A-TOILE a pour vocation de faire connaître les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées d'actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à leurs auteurs. Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos articles devront nous être soumis avant le 18 août 2006. Si vous désirez recevoir ce bulletin en version pdf (meilleure lisibilité mais fichier plus lourd), en mentionnant « pdf » dans le titre.

 

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Au sommaire de ce soixante deuxième envoi

1 - PROCÈS DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS DE MONTPELLIER : COMPTE RENDU ET RÉSULTAT - par des membres du Collectif des déboulonneurs.
2 - DES BARBOUILLEURS PARISIENS ASSIGNÉS EN JUSTICE ET LEUR APPEL À SOUTIEN – par R.A.P. et ce groupe de barbouilleurs.
3 - COMPTE RENDU DE L'ACTION DE DÉVERSEMENT DE PROSPECTUS DU 10 JUIN À DIJON – par le Groupe dijonnais d'opposition à la publicité.
4 - RÉSULTATS DU PROCÈS DES 6 BARBOUILLEURS DE CHERBOURG – par Max, l'un des 6 inculpés.

5 - CAMPAGNE « PAS DE PUBLICITÉ PRIVÉE SUR LES MURS DES COLLÈGES ET LYCÉES ». LE POINT AU 21 JUIN - par Pierre Nicolas.

6 - 16 JUILLET : MANIFESTATION POUR LA SUPPRESSION DU GRAND PRIX DE F1 – par Casseurs de pub.

7 - L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR


Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :

MARDI 11 JUILLET à 20h – Réunion mensuelle publique autour d'un pique-nique. À l'hôtel des Voyageurs, 22 rue Boulard, 75014 Paris (M° Denfert-Rochereau) dans le jardin de l'hôtel.
DIMANCHE 16 JUILLET à 14h – Manifestation nationale pour la suppression du Grand prix de France de F1 - Sous la Tour Eiffel à 14h. À l'initiative de Casseurs de pub.
DIMANCHE 16 JUILLET à 20h – Concert d'après manifestation avec Adonis et les Gays pneus. À l'Espace Saint-sauveur, 4 parvis Corentin-Celton, Issy-les-Moulineaux (Sud-ouest de Paris, métro Corentin-Celton, ligne 12). Prix modique : 5 euros.
MARDI 8 AOÛT à 20h – Réunion mensuelle publique à l'hôtel des Voyageurs, 22 rue Boulard, 75014 Paris (M° Denfert-Rochereau).
FIN SEPTEMBRE – Reprise des actions du collectif des déboulonneurs à Rouen, Paris, Montpellier, Lille, Le Mans...



1) PROCÈS DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS DE MONTPELLIER : COMPTE RENDU ET RÉSULTAT - par des membres du Collectif des déboulonneurs.

Rappel des faits (25 février 2006)

Geoffroy Maguet et Jean-François Lenoir, membres montpelliérains du Collectif des déboulonneurs, sont arrêtés par la police, devant une trentaine de sympathisants, sur le lieu même du barbouillage antipublicitaire qu’ils viennent de commettre à visage découvert : ils ont inscrit « Légitime réponse » à la bombe sur un panneau de l’afficheur JCDecaux. L’action est relatée le soir même par le journal télévisé de France 3 et, le lendemain, photo à l’appui, par Le Midi libre. Les deux militants font 16 heures de garde à vue. Le lendemain, à leur sortie du commissariat, on leur remet une convocation pour un procès au tribunal correctionnel le 27 juin. Chef d’inculpation : dégradation lourde de bien privé en réunion.

Permanence du barbouillage

Les barbouillages du Collectif des déboulonneurs, commencés en novembre 2005 dans toute la France (Anduze, Lyon, Lille, Le Mans, Montpellier, Paris, Rouen…), continuent de plus belle. Les arrestations se multiplient. Les afficheurs semblent hésiter à porter plainte contre les barbouilleurs : leurs demandes de dommages et intérêts sont plus que timides. La police comprend de mieux en mieux qu’il s’agit d’une démarche assumée de désobéissance civile non-violente (le 23 juin, sur les Champs-Élysées, à Paris, elle autorise même les barbouilleurs à faire leur travail avant de les embarquer au poste). La presse couvre régulièrement l’aventure (plusieurs journaux régionaux de France 3 font leur ouverture sur le sujet). La revendication du collectif (50 x 70 cm maximum pour toutes les affiches) se propage. Les soutiens arrivent de plus en plus nombreux, et les dons permettent d’organiser une conférence de presse à Paris, à l’occasion du procès. Maître François Roux, de Montpellier, est choisi comme avocat.

Arrivée au tribunal (27 juin)

14 heures. Une cinquantaine de sympathisants et une dizaine de journalistes (France 3, M6, France Bleu, Planète, Le Midi libre…) accompagnent les deux prévenus jusqu’à la grille du palais de justice. Celle-ci est fermée, sauf pour la presse et les porteurs de convocation, alors que l’audience est censée être publique. Une heure plus tard, maître Roux obtient qu’on laisse entrer tout le monde. Deux ou trois procès se déroulent avant celui des barbouilleurs.

Début de l’audience

17 h 30. La salle d’audience, de taille moyenne, suffit tout juste à contenir sympathisants et journalistes. Devant un public parfaitement digne et silencieux – conformément aux consignes données par l’avocat –, le procès commence. À noter l’absence de toute partie civile : l’afficheur JCDecaux n’a pas cru bon de porter plainte cette fois et de réclamer des dommages et intérêts. Officiellement, le propriétaire des biens dégradés est « inconnu ». La juge (Mme Février), assistée d’une stagiaire, fait venir les deux prévenus à la barre.

Comparution volontaire

L’avocat signale à la cour la présence de cinq comparants volontaires qui ont participé aux mêmes faits que les prévenus. Ceux-là sont invités à rejoindre ceux-ci à la barre. Un échange a lieu entre l’avocat et le procureur (M. Lestel) sur le procédé de la comparution volontaire. L’avocat précise qu’il s’agit d’une notion nouvelle, mise en oeuvre ces derniers temps dans des procès de faucheurs volontaires d’OGM, notamment à Toulouse et Riom. Il évoque la désobéissance civile, la non-violence, l’engagement symbolique, l’action collective, le barbouillage.
Le procureur déclare que la salle d’audience n’est pas une arène pour débats politiques. Selon lui, la démocratie locale a progressé depuis 2004. Les militants n’avaient qu’à saisir le conseil municipal, s’ils trouvaient le panneau en cause trop grand. Il rappelle que l’opportunité des poursuites appartient au parquet et demande au tribunal de rejeter la demande de comparution volontaire.
L’avocat rétorque que ce genre d’affaire est l’occasion de faire évoluer le droit. Il s’adresse à la juge : « Vous êtes, madame, de ceux qui vont faire avancer le droit. »
Les comparants sont invités à regagner leur place dans le public.

Audition des prévenus

La juge rappelle les faits et sermonne les prévenus : « On n’est pas dans un régime dictatorial… Le droit de réunion est reconnu… Vous ajoutez un autre message qui peut agresser d’autres personnes… »
Le procureur renchérit. Ayant appris que l’un des prévenus est libraire, il lui demande : « Et si quelqu’un venait taguer tous vos livres ? » Les prévenus, après s’être expliqués, sont invités à se rasseoir.

Témoins

Les témoins de moralité, venus spécialement à Montpellier pour le procès, sont convoqués l’un après l’autre à la barre. On accorde à chacun dix minutes de parole :

Paul Ariès, écrivain, professeur de sciences politiques, spécialiste de la manipulation mentale. Il évoque les dangers liés à la technique publicitaire, notamment dans l’un de ses aspects les plus récents, le neuromarketing. Il met en relief l’enjeu du phénomène publicitaire et la gravité de ses effets pervers sur les équilibres psychiques, sociaux, culturels.

François Jourde, enseignant en disponibilité, militant antipublicitaire et membre fondateur du Collectif des déboulonneurs. Il justifie l’action du collectif par l’inertie avérée des pouvoirs publics en matière de résistance à l’invasion publicitaire, et les difficultés rencontrées par des associations légalistes comme R.A.P. ou Paysages de France dans leur lutte contre l’affichage illégal. Il se déclare adepte du barbouillage non-violent et cite Henri David Thoreau.

Maurice Pergnier, écrivain, linguiste, professeur d’université émérite. Il commence par demander au tribunal d’imaginer que, derrière les juges, des affiches publicitaires soient apposées sur le mur de la salle d’audience. Occasion d’exposer devant la cour sa réflexion sur l’impact de l’image publicitaire et la non-légitimité de sa présence dans l’espace public.

Réquisitoire

Le procureur affirme que cette rébellion se trompe de cible. Par ailleurs, il déplore que le tribunal soit devenu une tribune politique accessible aux médias, et stigmatise le danger potentiel que comporte le mode d’action choisi par les barbouilleurs pour s’exprimer.
Il reconnaît toutefois que la publicité peut être perçue comme une nuisance dans certains de ses aspects, accepte de requalifier les faits en « dégradations légères » et rappelle qu’aucune violence n’a été commise par les prévenus, dont le comportement est, selon lui, irréprochable.
« Au regard de la personnalité des prévenus », le procureur requiert 200 euros d’amende, qu’ils pourront assumer collectivement avec l’aide de leur entourage.

Plaidoirie

L’avocat, reprenant l’essentiel de ce qu’on déjà exposé les témoins, étoffe sa plaidoirie par un bref historique de la désobéissance civile, dont un des plus illustres adeptes, à un moment clé de l’histoire de France, a été le général de Gaulle lui-même, lequel a désobéi à la loi de son pays, pour être ensuite condamné à mort. Il déclare à la juge : « Vous avez de la chance, madame, votre décision va faire jurisprudence. Ces jeunes ont eu de l’audace, je vous demande d’avoir, vous aussi, de l’audace, en les relaxant. » Il rappelle que la loi, en France, donne le droit de tuer une volaille ou un lapin appartenant à autrui quand ils pénètrent votre propriété, et compare cet acte avec celui qui consiste à porter quelques inscriptions sur un panneau publicitaire. Il cite la fameuse phrase de Patrick Le Lay (PDG de TF1) sur les « cerveaux disponibles » (extraite de la revue /Alternatives non-violentes/, qu’il tient à la main), et aussi une phrase de Goethe sur l’engagement qui donne son sens à tout. Il plaide enfin l’état de nécessité, évoquant l’enjeu du combat antipublicitaire au nom des valeurs qui fondent notre civilisation.

Fin de l’audience

Il est près de 19 heures. La juge annonce que le tribunal rendra son jugement le 4 juillet. Ce jugement englobera la décision concernant les comparants volontaires. Le soir même, l’affaire est évoquée au journal télévisé régional de France 3, sur les ondes d’Europe 1. Le lendemain, elle fait la une de la presse locale et est aussi largement mentionnée dans la presse nationale (/Libération/ titre : « Les antipub plaident la légitime réponse » ; France Info en parle).

Jugement (4 juillet)

Les deux prévenus sont condamnés à 200 euros avec sursis chacun. Les comparants volontaires ne sont pas reconnus comme ayant le droit d’être jugés.

 

 

2) DES BARBOUILLEURS PARISIENS ASSIGNÉS EN JUSTICE ET LEUR APPEL À SOUTIEN – par R.A.P. et ce groupe de barbouilleurs.

R.A.P. a reçu le récit suivant, et vous en fait part, ainsi que de l'appel à soutien de ces étudiants qui ont été sévèrement réprimandé pour leurs actes de barbouillage.

« Le 21 mars 2006, en pleine campagne contre le CPE, nous avons voulu faire d'une pierre deux coups : attaquer la propagande publicitaire qui s'étale sur les murs du métro parisien, et manifester notre refus résolu d'une loi scandaleuse. Malheureusement, nous avons subi un violent retour de bâton. Sur les trois groupes engagés dans l'action de barbouillage, un seul n'a eu aucun problème. Dans le second, deux personnes ont été prises sur le fait. Et le troisième groupe a été entièrement arrêté, dans un moment d'inactivité, et contraint de passer 42 heures en garde à vue, faute de preuves tangibles à leur encontre ! Sur les douze personnes assignées en justice, 10 ont été relaxées - mais le prix n'en reste pas moins élevé: 2500 euros de frais d'avocat. Les deux derniers prévenus sont passés devant le tribunal le 15 juin 2006. L'un a été relaxé pour vice de procédure, l'autre a écopé de 500 euros d'amende. Nous voilà donc contraints de trouver 3000 euros. Nos ressources d'étudiants ne nous permettant pas de faire face seuls à une telle somme, nous nous réjouissons de toute aide financière de la part de ceux qui pensent comme nous que la publicité est un fléau de tous les jours, devant être dénoncé et combattu comme tel ».
Chèques de soutien à adresser à : Silvio LEVI, 16, rue Dauphine, 75006 Paris.
Ordre : « Silvio LEVI » , avec mention au dos « soutien aux inculpés du 21 mars ».

R.A.P. reste sur sa réserve quant à ce genre d’actions qu’elle ne souhaite ni inciter ni légitimer, mais nous ne pouvons que nous élever contre des pratiques policières aussi disproportionnées face à des agissements bénins. Nous relevons une fois de plus que certains citoyens, de plus en plus nombreux, et dont il faut souligner le courage (pour ceux qui mesuraient les risques), ont décidé d’entrer en résistance par la désobéissance civile. Encore une preuve que l’agression publicitaire est de plus en plus mal vécue, et que les obstacles rencontrés par l’action légaliste ne peuvent qu’inciter les citoyens à multiplier les formes et les fronts de la lutte.

 


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3) COMPTE RENDU DE L'ACTION DE DÉVERSEMENT DE PROSPECTUS DU 10 JUIN À DIJON – par le Groupe dijonnais d'opposition à la publicité.

[ Rappel de R.A.P. : R.A.P. n'incite pas aux actions illégales ni ne les légitime. Les collectifs locaux qui organisent des actions de déversement sont libres de le faire comme ils l'entendent. R.A.P. n'assure qu'une coordination et une aide à l'organisation des déversements proprement dits, opérations légales et déclarées en préfecture ]


Samedi 10 juin à Dijon ont eu lieu des actions antipub. Il s'agissait en l'occurrence de mettre à profit la journée nationale de déversement de prospectus publicitaire, proposée par Résistance à l'agression publicitaire et relayée par d'autres actions dans plusieurs villes.

En voici un récit succint :

Durant toute la semaine précédent le déversement, il semble que les panneaux de réclame dijonnais soient malmenés plus qu'à l'habitude. Beaucoup sont d'un blanc livide, certaines affiches détournées annoncent la manifestation, d'autres encore sont transformées en échanges de bulles sur l'art du détournement publicitaire.
Des bidons et autres dépôts de prospectus publicitaires ont été installés en divers lieux complices et permette à tout un chacun de se débarrasser de tas de papiers encombrants en allant boire un coup ou en allant voir un film.

Le jour venu, une soixantaine de personnes se retrouvent dans une des rues les plus étroites et les plus empruntées du centre ville dijonnais, carrefour du samedi-shopping, entre la FNAC et le centre commercial. Quelques mètres cubes de dépliants sont étalés petit à petit par divers arrivants qui vident leur sac, leur brouette, leurs poches et leur camion.
Des affiches chapardées dans des sucettes puis détournées sont accrochées sur des vitres de magasin. Le directeur de la fnac sort, tente de protéger ses propres murs et déclare "hé bien non j'aime pas l'art et alors..."

Au milieu de ce joyeux chaos, il y a des gâteaux, des brochures contre la publicité, des gens qui s'affairent à détourner de nouvelles affiches publicitaires étalées sur le sol. Il y a un Monstropub sorti d'un cauchemar bioman-iaque qui force les gens qui l'entourent à déclamer des slogans et se roule en bavant dans les tas de prospectus, tandis qu'un être saboteur en slip et casque de moto prépare une contre-attaque en s'affairant avec des ciseaux, des marqueurs et de la colle...

Puis vient l'heure de la messe, un prêcheur libéral subjugue la foule avec une incantation au grand capital qui arrive à susciter un désir insatiable de "positiver", de "s'en foutre" (de l'environnement, de l'aliénation et de la bêtise du quotidien, des pauvres, de la faim dans le monde...) et d'aller consommer aussi vite que possible. C'est ensuite que dans une crise de démence collective, les personnes présentes commencent à prendre les prospectus par tas et à les jeter de plus en plus ardemment sur le Monstropub ravis et planté sur les marches du centre commercial. Des dépliants volent des toits. Le Monstropub enseveli a été sanctifié.. Tout est recouvert d'un cascade de pub qui rend quelque peu difficile l'entrée au centre commercial. Mais quand on aime, on ne compte pas... le moment était venu pour quelques fidèles de se faire prendre en photo avec le Monstropub afin de garder une trace de cette rencontre inoubliable.

S'ensuit un petit tour en ville derrière une banderole totalement blanche au son de slogans aussi consuméristes qu'insouciants. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sur le chemin, des autocollants "pas de pubs svp" sont collés sur les boîtes aux lettres des immeubles et les sucettes et panneaux de pubs aux arrêts de bus sont ouverts et les affiches remplacées par des publicités fraîchement détournées. C'est l'occasion de donner quelques petits cours pratiques, de tenter le coup, d'échanger des outils, de travailler en équipe comme nous l'a appris tonton Ford (paix à son âme)...

Sur la Place Wilson, deux sexagénaires attendent tranquillement leur bus. Au final, comprenant ce qui est en train de se passer, l'un deux décide de s'y mettre aussi, emprunte un tube, ouvre le panneau et met la nouvelle affiche. Comme quoi, c'est contagieux !
Il s'ensuit un discussion sur le fameux kiosque de la place Wilson. Tout le monde a l'air enthousiaste d'avoir volé un peu l'espace public au consumérisme. On revient sur le rôle de la pub et les moyens pratiques de la faire disparaître de nos vies. La facilité et la ludicité du détournement publicitaire sont soulignées. Malgré des différences sur des choix de mode d'actions, plus ou moins conflictuels ou informatifs, il semble que beaucoup aient envie de continuer à dévorer la publicité et son monde quotidiennement ou lors d'action ponctuelles, seules ou en groupe, clandestinement ou ouvertement, de jour comme de nuit...
A suivre dans la rue. Mais avant tout...faites-le vous même, sans vous faire prendre.

 


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4) RÉSULTATS DU PROCÈS DES 6 BARBOUILLEURS DE CHERBOURG – par Max, l'un des 6 inculpés.

6 militants et militantes anti-nucléaires participant au VAAAN (Village Autogéré Anti-capitaliste et Anti-Nucléaire) qui a eu lieu pendant le rassemblement anti-EPR du 15 au 17 avril à Cherbourg, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Cherbourg le 11 mai à 17 heures suite à une action anti-pub le dimanche soir. Ils étaient poursuivis pour "dégradations volontaires des biens, des vitres et des panneaux sur des magasins du centre commercial, dégradations dont il est résulté un dommage grave, en l'espèce d'inscriptions de signes (anti-nucléaires et anti-capitaliste) par peinture indélébile (extrait de la citation à comparaître). Ils ont été jugés coupables de dégradations volontaires légères.

CHAUCUN A ÉTÉ CONDAMNÉ À 300 EUROS D'AMENDE DONT 150 EN SURSIS D'OÙ 900 EUROS À VERSER AU TRESOR PUBLIC.

Alors que les publicitaires ont toute liberté d'envahir notre quotidien de leurs messages hypocrites n'ayant rien à voir avec la réalité (exploitation du tiers monde, délocalisations, licenciements, destruction de l'environnement, ...), la seule réponse de l'Etat contre ceux qui offrent une pensée critique reste la répression. Face au musellement de la liberté d'expression et à la répression systématique de la contestation sociale, le Collectif de Soutien ( soutien-cherbourg[at]no-log.org ) aux 6 de Cherbourg appelle à un soutien financier pour payer cette amende compte-tenu des situations de chacun.

SOUSCRIPTION: Envoyez vos dons à : Scalp-Reflex, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris
Chèques à l'ordre de REFLEX (N'oubliez pas d'indiquer "Soutien Cherbourg" au dos!) Merci.

 

5) CAMPAGNE « PAS DE PUBLICITÉ PRIVÉE SUR LES MURS DES COLLÈGES ET LYCÉES ». LE POINT AU 21 JUIN - par Pierre Nicolas.

Pour rappel, cette action consiste à interpeller les présidents de vos Conseils général et régional afin de leur demander de prendre position sur l'affichage publicitaire au sein des établissements dont ils ont la charge.

À ce jour, les départements suivants : 01 AIN - 02 Aisne - 03 Allier - 05 Hautes-Alpes - 06 Alpes-Maritimes - 07 Ardèche - 08 Ardennes - 10 Aube - 11 Aude - 12 Aveyron - 13 Bouches du Rhône -14 Calvados - 16 Charente - 19 Corrèze - 21 Côte d'Or - 22 Côtes d'Armor - 23 Creuse - 24 Dordogne - 25 Doubs - 26 Drôme – 27 Eure - 28 Eure et Loir - 30 Gard - 31 Haute-Garonne -33 Gironde - 34 Hérault (?) - 35 Ille-et-vilaine-36 Indre (?) - 38 Isère – 39 Jura - 41 Loir et Cher - 42 Loire (?) - 44 Loire Atlantique – 45 Loiret (?) - 47 Lot et Garonne(?) - 48 Lozère - 49 Maine et Loire - 51 Marne - 54 Meurthe et Moselle -55 Meuse -56 Morbihan - 58 Nièvre (?) -59 Nord - 60 Oise - 61 Orne - 63 Puy de Dôme - 66 Pyrénées-orientales - 67 Bas-Rhin- 68 Haut-Rhin - 70 Haute Saône -72 Sarthe -73 Savoie - 74 Haute-Savoie -75 Mairie de Paris - 76 Seine Maritime - 77 Seine et Marne -78 Yvelines - 79 Deux Sèvres - 80 Somme - 82 Tarn et Garonne- 83 Var - 84 Vaucluse - 85 Vendée - 86 Vienne - 87 Haute Vienne - 88 Vosges (?) - 90 Territoire de Belfort - 91 Essonne - 92 Hauts-de-Seine - 93 Seine St Denis - 95 Val d'Oise (?) - 972 Martinique - 974 Réunion.

Total : 73 départements.

les Régions Aquitaine - Auvergne -Basse-Normandie - Bourgogne- Bretagne - Centre ? -
Champagne Ardennes – Franche-comté - Ile de France – Languedoc - Roussillon - Limousin - Lorraine - Midi Pyrénées – PACA - Pays de Loire - Pas de Calais - Picardie - Poitou Charente - Rhône-Alpes.

Total : 19 régions

Total : 92 CG et CR ont répondu

Si les réponses des CG 34 Hérault, 36 Indre, 42 loire, 45 Loiret, 47 Lot et garonne, 58Nievre, 88 Vosges, 95 Val d'Oise ne sont que de simples constats, sans prise de position sur le sujet, si la réponse du CR "Centre" pose question par ses ambigüités, restent 83 Conseils Généraux et Régionaux (sollicités depuis février 05) qui ont répondu positivement à certains citoyens antipublicitaires ou à R.A.P., s'engageant à interdire la publicité sur les murs publics de leurs collèges et lycées.

Je rappelle que toutes les réponses sont visibles sur le site de R.A.P. http://antipub.org/actions/index.php?page=mursecole


et que chacun peut les faire connaître autour de lui, en les signalant aux syndicats d'enseignants, aux fédérations de parents d'élèves, aux élèves délégués aux conseils d'administration des collèges et lycées et aux médias locaux. C'est aussi une bonne occasion de faire connaître R.A.P. et la lutte antipublicitaire.

Au plaisir de vous lire...si vous avez d'autres idées ou propositions sur le sujet.

 

6) 16 JUILLET : MANIFESTATION POUR LA SUPPRESSION DU GRAND PRIX DE F1 – par Casseurs de pub.

Le Grand-Prix de France de formule 1 est le paroxysme du gaspillage, du mythe de la compétition et de la vitesse qui mène notre monde au désastre écologique et social. Depuis six ans, Casseurs de Pub se bat pour la suppression de cette aberration. Cette année, une manifestation aura lieu à Paris pour demander directement au Président et au Premier ministre de supprimer cet événement obscène. Le député Yves Cochet, le professeur Albert Jacquard et José Bové ont déjà annoncé leur intention de défiler le 16 juillet 2006. Rejoignez-nous le dimanche 16 juillet *à Paris à 14h sous la tour Eiffel.*

Afin de se détendre après la manif, nous vous donnons rendez-vous pour un concert exceptionnel d'Adonis et des Gay pneus le 16 juillet à 20h à l'espace Saint-sauveur d'Issy-les-Moulineaux (voir les rendez-vous ci-dessus).
Prix modique : 5 euros.
Réservez dès maintenant votre place en envoyant 5€ en timbres à Casseurs de pub, 11 place Croix-Pâquet 69001 Lyon
http://www.casseursdepub.net


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7) L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR

29 mai 2006 : entretien pour l'hebdomadaire italien « Carta » sur la journée de déversement de prospectus.
10 juin 2006 : 5e journée nationale de déversement de prospectus.
17 juin 2006 : Assemblée générale de l'association.



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INFORMATIONS DIVERSES

Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée : faites circuler !
Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :

R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes
tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93)

Adhésion : 20 euros
Adhésion petit budget : 10 euros
Abonnement à R.A.P.-Échos : 7 euros.

Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors de ces horaires, sans certitude de présence toutefois).
Réunions mensuelles : calendrier au début de ce message, renseignements supplémentaires au 01 43 28 39 21 ou à contact at antipub.org

Coordonnées utiles :

- Casseurs de pub
11, place Croix-Pâquet 69001 Lyon
Tél. 04 72 00 09 82 - Tcp. 04 77 41 18 16
http://www.casseursdepub.net

- Paysages de France
(association qui lutte notamment contre l'affichage publicitaire envahissant)
MNEI 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble
Tél. & tcp. 04 76 03 23 75
http://paysagesdefrance.free.fr

- Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
(diffusion d'une feuille sporadique par abonnement)
B.P. 20012, 94211 La Varenne-Saint-Hilaire Cedex; Tél. 01 41 81 69 17; Tcp. 01 42 83 45 01
http://www.indesens.org/publiphobe/le_publiphobe.htm

- R.A.P. Belgique
96, rue Le Lorrain, 1080 Bruxelles; Tél. 02 / 426 91 91;
http://www.antipub.be

- Brisons nos chaînes
Chez Publico 145, rue Amelot, 75011 PARIS.

- La Brigade AntiPub; http://www.bap.propagande.org

 

- Pour recevoir notre publication mensuelle et gratuite par internet, envoyez un message à contact at antipub.org en précisant dans l'objet : "recevoir Rap-à-toile". - Pour s'abonner à notre liste de diffusion, préciser dans l'objet : "Rapinfo".

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