RAP

RAP-À-TOILE N° 69 - ( AVRIL 2007 )

R.A.P.-A-TOILE a pour vocation de faire connaître les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées d'actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à leurs auteurs. Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos articles devront nous être soumis avant le 28 mars 2007. Si vous désirez recevoir ce bulletin en version pdf (meilleure lisibilité mais fichier plus lourd), en mentionnant « pdf » dans le titre.

 

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Au sommaire de ce soixante neuvième envoi

1 - POSITION DE L'ATELIER « PUBLICITÉ ET ENVIRONNEMENT » DE L'ALLIANCE POUR LA PLANÈTE SUR L'INITIATIVE « ÉCOPUBLICITÉ » - par l'Alliance pour la Planète.
2 - LA JUSTICE RECONNAÎT LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE CONTRE LE SYSTÈME PUBLICITAIRE – par le Collectif des déboulonneurs.

3 - LETTRE OUVERTE - AFFICHAGE : OÙ SONT LES POLITIQUES ? - par le Collectif des déboulonneurs.

4 - BELGIQUE : STOP À LA PUB POUR LES VOITURES ET LES VOYAGES EN AVION – par plusieurs associations écologistes belges.

5 - VOTRE ADHÉSION À R.A.P. POUR 2007.

6 - L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR


Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :

JEUDI 05 AVRIL à 9h00 – Conférence et point presse de l'atelier « publicité et environnement » de l'Alliance pour la Planète. L'atelier rendra compte de ses propositions ainsi que des réponses des candidats à la présidentielle sur la question du contrôle des messages publicitaires. A la mairie du 2e arrondissement, 8 rue de la Banque, 75002 Paris (Métro Bourse).
MARDI 17 AVRIL à 20h – Réunion publique mensuelle à l'Hôtel des voyageurs, 22 rue Boulard, 75014 Paris (Métro Denfert-Rochereau)
DU 23 AU 29 AVRIL - Semaine sans télé. A l'appel de Adbusters et Casseurs de pub. www.casseursdepub.org
VENDREDI 27 OU SAMEDI 28 AVRIL - Actions du Collectif des déboulonneurs à Paris, Rouen, Lille, Lyon, etc. Voir http://www.deboulonneurs.org
MERCREDI 2 MAI à 9h – LYON : 1er procès des barbouilleurs du Collectif des déboulonneurs de Lyon
VENDREDI 11 MAI – ROUEN : procès des barbouilleurs du Collectif des déboulonneurs de Rouen
LUNDI 4 JUIN à 14h – LYON : 2e procès des barbouilleurs du Collectif des déboulonneurs de Lyon.


1) POSITION DE L'ATELIER « PUBLICITÉ ET ENVIRONNEMENT » DE L'ALLIANCE POUR LA PLANÈTE SUR L'INITIATIVE « ÉCOPUBLICITÉ » - par l'Alliance pour la Planète.

Suite à l'article du magazine Stratégies « la pub est-elle éco compatible ? » publié dans le numéro 1450 du 29 mars 2007, l'Alliance pour la planète, qualifiée « d'extrémiste » par certains, et dont « les critiques sont loin de faire l'unanimité » selon d'autres, souhaite clarifier sa position concernant « écopublicité » et les réactions scandalisées d'une partie de la profession publicitaire.

Tout d'abord, l'Alliance pour la planète salue toutes les actions qui peuvent permettre de sensibiliser sur l'impact environnemental des activités humaines. Elle est en revanche vigilante quant à l'ampleur réelle des actions mises en avant : certains effets d'annonce peuvent faire croire à de réels changements qui ne seraient en réalité pas entrepris. Vigilante aussi quant à la récupération possible de certaines initiatives limitées qui seraient « survendues » (ou surévaluées) par rapport aux enjeux globaux.

L'initiative « Écopublicité » de l'ADEME, Écobilan Havas-médias et LVMH est à saluer en elle-même. Elle a le mérite de s'atteler à un sujet précis : celui d'élaborer un outil permettant l'évaluation de l'empreinte écologique des supports (imprimés divers, affiches, campagne de mailing, tournage des spots, etc.). C'est une initiative allant dans le bon sens.

Toutefois, en ce qui concerne la responsabilité environnementale du secteur publicitaire, l'Alliance souhaite rappeler un certain nombre de réalités.

Avec 31 milliards d'euros de dépenses en 2005 (2% du PIB), la publicité n'est pas une activité marginale. Outre son impact direct sur l'environnement par la production de supports, elle est avant tout essentielle dans la diffusion des modes de pensée et de vie. L'essence même du travail publicitaire est à chercher du côté de la création du message. En 2002, dans les colonnes de Stratégies, Alain Cayzac, co-fondateur de l'agence RSCG rappelait avec justesse que « la publicité est une industrie des idées ». La question centrale n'est donc pas celle du support mais celle du message diffusé dans l'opinion publique, et la question des produits et modes de vie qui sont l'objet de la promotion publicitaire. C'est cet impact indirect qui a d'énormes conséquences sur l'état de notre planète.

Pour l'ensemble de la profession publicitaire, des annonceurs aux médias en passant par les agences de communication, ne pas prendre en compte cette dimension et rester au niveau technique des supports serait un parti pris aux effets pervers regrettables, au regard du nécessaire changement de mentalité que doit entreprendre une profession qui reste encore trop souvent conservatrice.
En effet, la tentation serait forte d'utiliser l'argument du caractère « environnementalement correct » des supports pour occulter l'incompatibilité de certains messages publicitaires et de certains produits avec l'urgente nécessité de préserver la planète. Nous ne pouvons donc que mettre en garde devant le danger d'une instrumentalisation de l'initiative « Ecopublicité » par une profession qui refuserait d'engager par ailleurs une réelle remise en question de ses pratiques néfastes et dommageables pour l'environnement et qui persisterait à s'opposer de à toute demande d'encadrement par les pouvoirs publics et de gouvernance avec la société civile. Une telle récupération constituerait une opération de blanchiment écologique (« Greenwashing ») scandaleuse que les responsables d'Ecopublicité, au premier rang desquels l'ADEME, se devraient eux-mêmes de dénoncer.

Albert Einstein notait que « notre époque se caractérise par la profusion des moyens et la confusion des intentions ». Face à l'impératif écologique qui s'impose de jour en jour comme une réalité incontournable, il est plus que jamais souhaitable de dépasser la question technique des moyens pour interroger celle des valeurs, des intentions et des impacts de la publicité.

C'est la raison pour laquelle l'Alliance pour la planète souhaite que soit orientée et accompagnée une réforme en profondeur de la profession conjuguant refonte du système de contrôle de la publicité par l'institution d'un organisme public tripartite (autorité publique, professionnels, associations), encadrement de l'utilisation de l'argument écologique, encadrement des publicités pour les produits polluants ou énergivores, information accrue du public sur l'activité publicitaire et enfin sensibilisation à l'environnement dans le cadre de l'enseignement des métiers de la communication.

Ces propositions de réforme seront rendues publiques et détaillées lors d'une conférence de presse le jeudi 5 Avril, à 9 heures (Mairie du 2ème arrondissement). Le soutien de personnalités et les positions des candidats aux élections présidentielles sur le sujet seront également dévoilés à cette occasion.

Porte-paroles de l'Atelier :

Jacques-Olivier Barthes (WWF) / 0155258446
Thomas Guéret (RAP) / 0680513972
Anne-Isabelle Perrin (WWF) / 0155258464

 

2) LA JUSTICE RECONNAÎT LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE CONTRE LE SYSTÈME PUBLICITAIRE – par le Collectif des déboulonneurs.

Pour avoir inscrit le 28 octobre dernier, devant la gare d’Austerlitz, des slogans antipublicitaires à visage découvert sur des panneaux de 4x3m, sept membres du Collectif des Déboulonneurs de Paris ont comparu devant le Tribunal correctionnel, le 12 janvier 2007. Ce procès a donné lieu à plus de trois heures de débats animés sur les nuisances du système publicitaire. La nécessité de l’action de désobéissance civile non-violente a été aussi longuement expliquée.

Face à l’urgence environnementale et sanitaire, constatant que tous les recours ont été épuisés et devant les limites de fonctionnement des canaux démocratiques, ce mode d’action nous paraît légitime pour alerter les pouvoirs publics et leur demander de prendre leur responsabilité.

Le procureur de la République avait demandé que les faits soient qualifiés de dégradation grave et réclamé 500 euros d’amende avec sursis pour chacun des prévenus.

Les sept barbouilleurs ont été reconnus coupables et condamnés à une peine d’amende de un euro. Les faits ont été requalifiés en dégradation légère.

C’est une condamnation symbolique et légère pour une dégradation symbolique et légère. La désobéissance civile non-violente est ainsi prise en compte en tant qu’outil d’expression démocratique. Nous souhaitons que ce message soit clairement entendu par nos responsables politiques. Jusqu’ici les hommes et femmes politiques sont restés trop longtemps silencieux sur ce sujet. La population exprime pourtant très majoritairement un ras le bol face à l’envahissement de la publicité dans notre société. Suite à nos actions et à nos interpellations, nous avons été reçus par le PS et l’UMP et avons obtenu des réponses écrites des Verts, du PCF, de la LCR, du PRG et de CAP21. Christiane Taubira était présente à la sortie du tribunal. Tous font le constat qu’un changement est nécessaire face à la "pollution visuelle et mentale" et à "l’agression" liées à l’affichage publicitaire. Ils souhaitent l’ouverture d’un grand débat national sur le sujet. Ces déclarations doivent maintenant être suivies par des actes et les responsables politiques ont l’obligation morale de mettre en place la structure nécessaire à ce débat.

Dernière minute : fin mars, le parquet de Paris a formé appel de la décision du juge : les 7 barbouilleurs devront repasser devant le tribunal (date encore inconnue)


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3) LETTRE OUVERTE - AFFICHAGE : OÙ SONT LES POLITIQUES ? - par le Collectif des déboulonneurs.

La situation de l’affichage publicitaire est un véritable scandale dans notre pays. Rien ne semble pouvoir enrayer le gigantisme qui est maintenant de rigueur. Nous assistons, impuissants, à l’accaparement de l’espace public au profit de quelques uns. Avec la multiplication aberrante des panneaux 4x3, la saturation visuelle dans les transports en commun et l’arrivée des bâches de plusieurs centaines de mètres carrés sur les façades d’immeuble, notre regard est en permanence parasité par la réclame commerciale.
Actuellement, ce constat est très majoritairement partagé et va bien au delà des associations de protection du paysage ou de lutte contre le système publicitaire. Jacques Chirac déclarait ainsi en avril 2002 : “La pollution visuelle due à ces publicités intempestives à l’entrée des villes est une vraie préoccupation en matière de protection du paysage” [1]. Plus récemment, un sondage réalisé en septembre 2004 par Ipsos pour l’agence de publicité Australie [2] révèle que 73% des sondés considèrent que la publicité est envahissante et 78% expriment le sentiment qu’il y en a trop. L’affichage extérieur est particulièrement visé.

Est-il nécessaire de signaler que nous payons tous la publicité ? Telle une taxe masquée, elle est incluse dans le prix de tous les produits que nous achetons. Le budget annuel des dépenses en communication s’élève en France à environ 32 milliards d’euros [3] (équivalent au budget de la Défense Nationale).

Outre la pollution visuelle, faut-il rappeler le caractère particulièrement antidémocratique du système publicitaire ? Il favorise les annonceurs puissants et dénature complètement l’information commerciale. Le financement massif de la presse par la publicité ne risque-t-il pas d’interdire à celle-là toute critique envers les principaux annonceurs et de conduire parfois les journalistes à l’autocensure ? A l’heure où les enjeux environnementaux sont au cœur du débat politique, ce système incite à la surconsommation et au gaspillage. Enfin il véhicule des messages stéréotypés encourageant les comportements irresponsables et individualistes, avilissants pour la femme et réduisant l’existence à la consommation.

L’affichage publicitaire représente en France 12,5% des dépenses publicitaires, mettant donc notre pays au premier rang mondial pour ce média [4] (4% aux USA, 3.4% en Allemagne). Qu’est-ce qui permet d’expliquer cette situation singulière ? Cet affichage est régi par une loi de 1979, co-rédigée à l’époque par les publicitaires. Elle a depuis été intégrée au code de l’environnement. Déjà particulièrement laxiste, cette loi est régulièrement amendée pour offrir de nouvelles dérogations aux afficheurs. Ainsi, comme suite à la dernière loi de finance, on devrait bientôt voir fleurir les affiches publicitaires sur les monuments historiques [5]. Malgré cela, les afficheurs trouvent encore le moyen de bafouer allègrement cette réglementation, et ce en toute impunité. Ainsi environ un tiers des dispositifs sont illégaux [6].
Souvent prompts à dénoncer la délinquance de la jeunesse, les responsables politiques ne brillent pas par leur éloquence en ce qui concerne le non-respect de la loi par les afficheurs. Avides de consignes de fermeté distillées aux préfets, les différents ministres de l’intérieur sont aux abonnés absents lorsqu’ils sont saisis par les associations qui leur demandent de faire respecter la loi. Ainsi, lorsque Paysage de France obtient la condamnation de l’Etat pour manquement à ses obligations, c’est encore aux frais du contribuable. Il est vrai que, pour les ministres de l’environnement interpellés par les députés, “[...] les textes, s’ils étaient correctement et spontanément appliqués par les afficheurs eux-mêmes, permettraient de résoudre l’essentiel des problèmes et de protéger le cadre de vie des pollutions visuelles” [7] . Gandhi disait “celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème”.

Un des principaux arguments en faveur de la présence de l’affichage publicitaire est qu’il permet de financer des opérations de sensibilisation, des évènements culturels ou des infrastructures relevant en théorie du service public. Le cafouillage actuel qui voit JC Decaux et Clear Channel se battre à coups de vélos pour le contrôle du marché de l’affichage de la capitale n’en est qu’un triste exemple. Cela ne choque donc personne que l’on délègue à des entreprises privées la collecte de l’impôt et l’arbitrage dans le choix des infrastructures publiques (en prélevant au passage de larges marges bénéficiaires) ? Les politiques se laissent déposséder de leurs prérogatives. Par paresse ? Par méconnaissance des enjeux ? Pire, par complicité ?

A la liberté d’information commerciale, qui s’est transformée en un droit au matraquage et au harcèlement, le Collectif des déboulonneurs oppose la liberté de non-réception pour nos concitoyens. La publicité est légitime, mais elle ne doit pas être imposée. Chacun devrait avoir le choix d’accéder ou non à cette information. L’espace public est un bien commun, c’est un lieu d’échange et de rencontre qui ne peut être privatisé. Nous référant au format en vigueur pour l’affichage associatif et d’opinion, nous demandons la limitation de la taille des affiches à 50 par 70 centimètres sur des dispositifs n’excédant pas 2 mètres carrés et avec un contrainte de densité stricte en fonction du nombre d’habitants. Les dispositifs consommant de l’énergie doivent être interdits.

Ces propositions raisonnables permettent de concilier tous les points de vue. Elles évitent la pollution visuelle et le matraquage idéologique tout en permettant l’information commerciale puisqu’il suffit de s’approcher des panneaux pour accéder à leur contenu.
Les politiques sont pleinement responsables de la situation actuelle. Il est temps qu’ils s’expriment publiquement sur ce sujet. Qu’ils soient à des postes de responsabilités ou non, ils doivent organiser le débat démocratique sur ce thème. Souhaitent-ils une reprise en main des dérives actuelles ? Préfèrent-ils laisser ce sujet dans l’ombre ? Face aux enjeux démocratiques, environnementaux et sociaux, la politique a un rôle crucial à jouer.

Le Collectif des déboulonneurs
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[1] Stratégies n°1233, 19 avril 2002
[2] Le Monde, 18 novembre 2004
[3] Source aacc.fr
[4] Chiffres JC Decaux
[5] Article 103 de la loi de finances 2007 – JO n° 299 du 27 décembre 2006
[6] Que choisir, avril 2002
[7] Réponse de Mme Bachelot publiée 8 fois au JO en 2003

 


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4) BELGIQUE : STOP À LA PUB POUR LES VOITURES ET LES VOYAGES EN AVION – Par 4x4info, Les Amis de la Terre, Inter-Environnement Wallonie, Inter-Environnement Bruxelles, R.A.P., Respire asbl.

Pétition à l'attention des candidats et futurs élus fédéraux et des dirigeants des partis politiques démocratiques de Belgique.

Bouleversements climatiques, épuisement des ressources naturelles (dont le pétrole), pollutions excessives, problèmes de santé publique, détérioration de l'habitat, avenir bouché de la mobilité, autant de nuisances majeures dans lesquelles le développement des transports joue un rôle important.
Quelques chiffres significatifs pour la Belgique:

- le nombre de voitures est passé de 273.599 en 1950 à 4,3 millions en 1996 et à 4,9 millions en 2006,
- le nombre de km parcourus en moyenne chaque année par une voiture individuelle est passé de 11.285 km en 1975 à 14.956 km en 2005, soit une augmentation de 32,5%,
- le nombre de passagers aériens est passé de 13,1 millions en 1995 à 19,5 millions en 2006, soit une augmentation de 48,8%,
- les émissions de gaz à effet de serre dues au transport ont augmenté de 34% depuis 1990,
- en 2005, 1.089 personnes sont mortes des suites d'un accident de circulation, soit trois par jour,
- la pollution atmosphérique due aux transports induit, en Europe, une réduction de l'espérance de vie de 12 mois (13,6 mois en Belgique) par personne en moyenne et provoque 100.000 décès par an,
- le bruit généré par les transports routiers et aériens est une cause de maladie et de stress importante,

Si des mesures fortes ne sont pas prises sans plus attendre, Bruxelles risque de n'être plus qu'un gros embouteillage tous les matins et tous les soirs.
Devant ce constat accablant, les experts de tous bords s'accordent pour dire qu'il faut moins d'émissions de gaz à effet de serre, moins de consommation de pétrole, moins de véhicules, et vite!
Le secteur des transports, en très forte expansion, est l'un des principaux facteurs de cette double crise énergétique et climatique. Le défi est tel qu'il faut non seulement des véhicules moins polluants et moins énergivores, mais surtout moins de transports et moins de véhicules tout court.
Pourtant, la publicité commerciale pour les voitures et les voyages en avion impose à tous des images et slogans incitant foncièrement à consommer plus de ces produits et services, pour le plus grand profit d'un tout petit nombre de personnes et au prix incalculable de milliers de morts par an et de la destruction de la planète. La publicité commerciale passe sous silence les conséquences désastreuses du développement de l'usage de ces types de transports. Pire, elle associe souvent voitures et voyages en avion à des ambiances « nature » et des comportements « respectueux de l'environnement », alors que chacun sait qu'utiliser sa voiture ou prendre l'avion consomme des énergies fossiles et pollue.

La publicité pour ces moyens de transports, sources de nuisances considérables, est indéfendable.
Nous en demandons donc l'interdiction et invitons chacune et chacun à signer la pétition en ce sens.
Cette pétition N'EST PAS une pétition pour l'interdiction des voitures et des avions. Nous pensons qu'il y a trop de voitures et trop de voyages en avions, mais diminuer fortement leur nombre prendra du temps et demandera des adaptations profondes de nos modes de vie (cela demande une réorientation politique majeure, par exemple en termes d'urbanisation).
Or, les adaptations nécessaires sont extrêmement difficiles tant que nous sommes soumis à un matraquage publicitaire permanent pour les transports polluants.
Cette pétition concerne la publicité pour ces produits et services. L'interdiction de ce type de publicité est une condition nécessaire pour mettre en oeuvre une société durable, une étape dans la « décolonisation de nos imaginaires ».
Il est en effet indispensable d'arrêter le discours qui prétend que l'on peut consommer sans limites, d'arrêter la manipulation des esprits qui fait croire que la voiture est synonyme de confort, de puissance et de liberté plus que de nuisance, de dépendance et de destruction. A l'heure de la crise environnementale grandissante que nous vivons, il est fou de continuer à afficher partout que l'avenir est à plus de voitures et plus de voyages en avion.
Cette pétition pour l'interdiction de ce genre de publicité commerciale est adressée aux élus et aux futurs élus fédéraux, ainsi qu'aux dirigeants des partis démocratiques. Elle est accompagnée d'une proposition de loi pour l'interdiction de ce type de publicité, proposition concrète que nous espérons voir discutée par les élus fédéraux et le gouvernement dès le début de la prochaine législature.

5) VOTRE ADHÉSION À R.A.P. POUR 2007.

Chers adhérents (qui n'auraient pas reçu l'appel à cotisation par courrier postal) et sympathisants,

c'est le moment d'adhérer ou de réadhérer à R.A.P., association qui ne vit que par vos cotisations et dons. Merci de votre générosité.

Veuillez recopier sur papier libre le texte suivant complété :

Nom et prénom : .........................................................................................................
Adresse : .........................................................................................................
Télépone : .....................................
Adresse électronique : .....................................

J'adhère à l' association R.A.P. pour l'année 2007 :
=> 20 €
=> 10 € pour les petits budgets
=> 30 € pour les associations

Fait à ......................................, le .......................2007

Signature :

6) L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR

6 mars : intervention de J-C Vandevelde sur la publicité et le tout-jetable. A la mairie du 11e dans le cadres des Rencontres « consommation responsable et réduction des déchets ».
28 mars : Entretien de Laure Nicolas pour la télévision sud-coréenne « Channel Korea » sur le thème de l'affichage publicitaire en France et à l'étranger.
29 mars : participation à la Commission « mobilier urbain » de la ville de Paris.

 


INFORMATIONS DIVERSES

Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée : faites circuler ! Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :

R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) 53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93) Adhésion : 20 euros Adhésion petit budget : 10 euros Abonnement à R.A.P.-Échos : 7 euros.

Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors de ces horaires, sans certitude de présence toutefois). Réunions mensuelles : calendrier au début de ce message, renseignements supplémentaires au 01 43 28 39 21 ou à contact[at]antipub.org (remplacer [at] par @)

Coordonnées utiles :

- Casseurs de pub 11, place Croix-Pâquet 69001 Lyon Tél. 04 72 00 09 82 - Tcp. 04 77 41 18 16 http://www.casseursdepub.net

- Paysages de France (association qui lutte notamment contre l'affichage publicitaire envahissant) MNEI 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble Tél. & tcp. 04 76 03 23 75 http://paysagesdefrance.free.fr

- Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P. (diffusion d'une feuille sporadique par abonnement) B.P. 20012, 94211 La Varenne-Saint-Hilaire Cedex; Tél. 01 41 81 69 17; Tcp. 01 42 83 45 01 http://www.indesens.org/publiphobe/le_publiphobe.htm

- R.A.P. Belgique 96, rue Le Lorrain, 1080 Bruxelles; Tél. 02 / 426 91 91; rap(at)antipub.be http://www.antipub.be

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