Le militant antipub toulousain condamné alors que les afficheurs délinquants courent toujours

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Communiqué de presse Résistance à l’Agression Publicitaire-Toulouse
28 juin 2016

Johan, poursuivi pour avoir enlevé 15 affiches publicitaires de panneaux JCDecaux sur l’espace public, était convoqué aujourd’hui mardi 28 juin pour recevoir le délibéré du procès du 31 mai dernier. Il avait agi dans le cadre de la journée mondiale contre la publicité du 25 mars, date anniversaire d’un procès gagné par le collectif des déboulonneurs. En 2013, ils avaient été relaxés après avoir barbouillé des panneaux publicitaires, la juge reconnaissant l’état de nécessité. La justice avait reconnu les effets néfastes de la publicité sur la population, générant du stress, de la frustration et du mal-être. Elle avait également reconnu que les personnes poursuivies n’avaient pas d’autres possibilités de s’en protéger.

Johan a revendiqué le même état de nécessité, le système publicitaire étant le même à Toulouse qu’à Paris. Il a été condamné à 400€ d’amende et à verser 1100€ à JCDecaux aux titres de dommages et intérêts et remboursement de frais d’avocat.

La lutte continue pour que la justice reconnaisse de manière systématique le droit de se protéger de la publicité et de ne pas la recevoir, ou que la loi change pour protéger les citoyens.

Nous dénonçons le fait que les personnes luttant contre le système publicitaire soient régulièrement poursuivies par le parquet, alors que dans le même temps, les instances chargées de contrôler les publicités illégales ne font rien.

À Toulouse par exemple, des dizaines de panneaux illégaux ont été recensés mais la Mairie informée ne répond pas à nos demandes. La décision de faire appel n’est pour l’instant pas exclue.