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Boîte à outils se défendre au cinéma

Outil 1 : Arriver juste à l’heure, pour le début du film.

– Individuel –

Il suffit de calculer la durée de la séance à environ 15 minutes, et d’arriver donc juste au moment où commence le film. Certaines salles affichent aussi l’horaire de début des films.

Difficulté : facile, mais cela ne fonctionne pas dans les cas de forte affluence et il faut accepter de ne pas avoir la place rêvée.
Efficacité : bonne.

Outil 2 : Faire le choix d’une salle et d’un film sans publicité

– Individuel –

Certaines salles, notamment des réseaux indépendants, ne pratiquent pas la publicité et diffusent plutôt des bandes-annonces ou des courts-métrage.

Il est difficile d’échapper au placement de produit pour les films à gros budget ou les films d’action. Pour les autres types de film, la pratique du placement de produit et de la publicité incrustée dans le film est heureusement encore peu répandue, notamment grâce à la résistance de certains réalisateurs.

Difficulté : difficile, car les salles et les réalisateurs n’affichent pas leurs bonnes pratiques ; il faut marcher à l’instinct ou au bouche-à-oreille. Pour les salles, on pourra privilégier les salles de cinéma d’art et essai ou les salles associatives ou municipales.
Efficacité : relativement bonne.

Outil 3 : Actions de perturbation

 

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Action du groupe local RAP Toulouse du 30 novembre 2015

– Collectif –

L’action consiste à protester contre l’envahissement de la publicité au cinéma.
Il convient de se donner un rendez-vous (une petite dizaine de personnes suffisent).
Lors des spots de publicité, le petit groupe peut :

  • se mettre devant l’écran et dos aux spectateurs

  • perturber les spots, à coup de sifflets ou tout autre moyen ludique

  • distribuer des tracts pour expliquer l’action.

Difficulté : assez facile, mais nécessite une action collective et de l’imagination.
Efficacité : très ponctuelle.

– Individuel –

Il est aussi possible de commettre des petites actions individuelles :

  • scander « A bas la pub » au début de la séquence publicitaire (s’attendre à des « chut », voir des « chut papa » :), ne pas réagir) ;
  • ouvrir un journal en grand pour masquer l’écran à ses propres yeux ;
  • dénigrer les produits vantés tout haut.

Difficulté : facile.
Efficacité : très ponctuelle.

Extrait du Publiphobe n° 9 (1er-10-1991) :

CINÉMA – En dehors des heures d’affluence, tâcher d’arriver juste avant le film, plutôt qu’au début de la séance. En dernier recours, ne pas se sentir obligé de regarder l’écran : fermer les yeux. Ou bien dévisager son voisin ou sa voisine, qui, dérangé en plein gavage, ne tardera pas à s’en apercevoir et nous saura peut-être gré de l’avoir délivré. Inutile, en tout cas, de se réfugier aux toilettes : le son nous  poursuivrait jusque là ! Une fois le film commencé, reste le danger, imparable, de la guerre éclair : le message apparaissant dans le décor, le temps d’une ou quelques secondes, ou encore l’image – dite subliminale – étrangère au scénario mais insérée dans la bande et passant trop vite pour qu’on en ait conscience. L’interdiction de ce dernier procédé constitue-t-elle une garantie suffisante ?