[Ville Propre] Courbevoie

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Réponses de Jean-André Lasserre et de l’équipe de « Tous pour Courbevoie »

http://courbevoie2014-lasserre.fr/

JAL : En préambule au sujet du titre de ce questionnaire :

Il nous semble que Opération Ville LIBEREE ou SOULAGEE serait plus approprié que ville PROPRE. Pour nous, le message publicitaire omniprésent parasite l’esprit plus qu’il ne le salit. Il agit plus comme un bruit de fond gênant, encombrant (du type acouphène), plutot que sale.
Œuvrer sur le territoire d’une ville par tous moyens légaux pour se libérer de ces messages à but lucratif s’imposant à l’esprit est plus du niveau d’une libération ou d’un soulagement que du niveau de la propreté, même si la formule est compréhensible et fait mouche.

Nos réponses concernent ici la publicité commerciale à but lucratif. Nous n’abordons pas de la même façon des visuels non commerciaux, d’information municipale, d’art, de communication institutionnelle.

1 – La liberté de réception
Êtes-vous favorable à ce concept de liberté de réception et êtes-vous prêt à le promouvoir et le mettre en œuvre durant votre mandat ?

JAL : Oui nous y sommes favorables, d’autant que notre territoire est riche en transports en commun, ceux ci apportant leur lot d’espaces publicitaires, et que nos concitoyens sont régulièrement confrontés à des espaces publicitaires aux dimensions très exceptionnelles, apposés sur les façades des tours de bureaux de la Défense par ex…

La Défense échappe au RLP de Courbevoie mais ses publicités géantes impactent les Courbevoisiens.

2- Affichage publicitaire, paysages et environnement – règlement local de publicité (R.L.P.)
Les paysages français sont bien souvent dévastés par la publicité. Êtes-vous favorable à une refonte du RLP de votre ville pour une diminution des panneaux, en nombre et en taille, voire l’interdiction de certains formats ?

JAL : Le maire dispose de la capacité à faire adopter par le conseil municipal un règlement local de publicité plus restrictif que la réglementation nationale. Une refonte sera engagée mais pendant son délai de mise en œuvre nos élus s’attacheront dans un premier temps à faire respecter le RLP existant. En effet, des actions récentes associatives démontrent que c’est loin d’etre le cas sur Courbevoie et que les alertes concernant des panneaux publicitaires illégaux sont restées sans suite pendant des mois.

Dans le cadre de ce RLP ou dans le cadre de vos attributions(1), comptez-vous :

– interdire des écrans publicitaires dans l’espace public ?

JAL : OUI

– interdire des bâches publicitaires dans l’espace public ?

JAL : Chaque situation sera étudiée très attentivement en fonction de paramètres tels qu’emplacement et durée du chantier, superficie de la bâche, voisinage. Le meilleur compromis sera recherché.
Par exemple, si la municipalité n’a d’autres choix que de rechercher ou accepter des partenariats privés pour diminuer une dépense ou accélérer la remise en état de bâtiments municipaux, l’annonceur souhaitera en contrepartie figurer sur la bâche de chantier. Nous nous engageons à privilégier fortement les bâches artistiques, pédagogiques ou neutres.
Pour compenser, le partenariat pourra etre annoncé par voie de presse ou d’internet (article, interview…) sans pour autant imposer au quotidien aux habitants la vue d’un logo de grande taille ou d’un message incitant à la consommation.

Nous encadrerons la signalétique évenementielle privée de façon à en réduire au maximum la charge publicitaire pour les habitants et passants (par ex. dans le cas où un organisme y compris privé et à but lucratif louerait un espace festif ou de conférence appartenant à la municipalité et souhaiterait annoncer son evenement in situ au moyen de panneaux, kakemonos ou bâches).

– mettre en place des mobiliers urbains sans publicité ?

JAL : Sur ce point encore il peut y avoir des situations particulières, mais en tous cas nous nous attacherons à favoriser un mobilier urbain sobre, ainsi que des matériaux d’aménagement respectueux de l’environnement (bois certifiés, matériaux recyclés, évaluation du bilan carbone des objets et matériaux permettant de limiter le transport…).
Pour faire baisser la facture, certaines catégories de mobiliers peuvent aussi faire l’objet d’une appropriation par les habitants : systeme de « parrainage » de banc ou d’arbre avec une plaque discrète au nom du donateur par ex.
La tendance du mobilier urbain est de toutes façons d’évoluer vers plus de sobriété (cf les corbeilles maintenant réduites à leur stricte fonctionalité de support de sacs poubelles…)

Evidemment il reste des domaines d’investissement et de frais de fonctionnement lourds relatifs à la mobilité par ex. et pour lesquels un partenariat semble incoutournable : véhicules en libre service par ex. Courbevoie souffre de ne pas être incluse dans le périmetre de Vélib. Nous prévoyons d’étudier la mise en place d’un système intercommunal de vélos
en libre service, mais nous veillerons à encadrer au maximum l’éventuelle contrepartie publicitaire d’un partenariat.

– réglementer l’extinction des lumières des mobiliers urbains, qui aujourd’hui n’ont pas d’obligation d’extinction ?

JAL : L’éclairage d’un mobilier urbain type plan de ville ou panneau d’information municipale peut être utile toute la nuit. En revanche, cet éclairage doit être le plus économe possible et ne pas aggraver la pollution lumineuse nocturne qui est dommageable pour la santé. Les répercussions négatives sur la santé de la luminosité artificielle nocturne sont maintenant
scientifiquement prouvées. En ville, c’est un problème de santé publique.

– Instaurer une règle de densité plus restrictive pour la publicité extérieure?

JAL : OUI

– Interdire la publicité sur les véhicules ?

JAL : L’affichage mobile intervenant par définition sur la voirie, nous sommes particulièrement soucieux de son impact potentiel sur la sécurité routière, par distraction des conducteurs (Article R418-4 du code la route). Mais il nous paraît difficile d’interdire le transit dans Courbevoie des véhicules supports de publicité (c’est aussi le cas des bus RATP par exemple).

– Limiter la taille des affiches à un format de 50 x 70 cm ? Afin que la publicité ne s’impose plus aux passants.

JAL : OUI nous sommes pour une réduction de format des publicités puisque la surenchère est sans fin sinon : taille, relief, mouvement, luminosité…

Notre ville ne comporte pas de quartier ancien classé qui puisse être totalement sanctuarisé, mais nous étudierons lors de notre mandat la possibilité de « zones calmes » par exemple autour des parcs avant de limiter tout particulièrement la pression publicitaire autour des lieux de promenade, de jeux d’enfants. (Voir aussi réponse à la question 7)

– Interdire tout dispositif publicitaire consommant de l’électricité ? Les classiques affiches collées sont peu à peu remplacées par des panneaux déroulant et éclairés ou par des écrans vidéos, consommant de l’électricité.

JAL : Nous sommes très sensibles à la nécessité d’économiser l’énergie d’une part et de limiter la pollution lumineuse nocturne d’autre part. Parce que la sobriété énergétique est un pré requis et que la production d’électricité est toujours polluante et dispendieuse en énergies fossiles si elle n’est pas locale et issue d’une source d’énergie renouvelable, et parce que les études démontrent l’impact négatif de la luminosité nocturne sur la santé humaine sans même mentionner les dérèglements qu’elle déclenche sur la faune et la flore.

Pour ces deux raisons, nous réglementerons sévèrement les dispositifs publicitaires consommant de l’énergie. Il faut noter que ces dispositifs sont aussi plus vulnérables au vandalisme et que leur protection entraîne des effets de bord négatifs de type vidéo surveillance.

Nous souhaitons rajouter dans ce chapitre que nous limiterons l’animation sonore (lors d’animations ponctuelles de quartiers ou de rue commerçante) à de la musique ou des informations pratiques : pas de publicités commerciales audio dans les rues et le tout à un niveau sonore raisonnable dans une plage horaire courte.

3- Faire respecter la loi sur le paysage.
On constate qu’il est très difficile de faire appliquer la loi par les afficheurs (un tiers des panneaux serait illégaux), faute de moyens humains pour contrôler les implantations de panneaux. C’est au maire de faire appliquer la législation dans le cas où la commune est dotée d’un RLP et au préfet dans le cas contraire. Comptez-vous affecter, embaucher former des fonctionnaires à cette fin ?

JAL : Oui, une formation spécifique sera proposée à certains fonctionnaires et une personne sera référente.

En sus des services, nos élus seront aussi sensibilisés et celui ou ceux ayant particulièrement en charge le cadre de vie formés à la législation en matière de publicité. Notre programme comporte l’instauration d’un numéro « Courbevoie ville tranquille » qui permettra à chaque Courbevoisien de signaler un problème sur l’espace public : incivilité, hygiène, panne, avarie… Le contrôle d’implantation pourra aussi remonter par ce biais et entre ensuite traité et suivi par le service ad hoc.
De plus les agents municipaux que leur métier conduit à sillonner fréquemment la ville (jardiniers des espaces verts, gardes municipaux des parcs et jardins, policiers municipaux,…) seront sensibilisés afin d’être en mesure de détecter et signaler les panneaux illégaux.

Interviendriez-vous si la commune est dotée d’un RLP pour interdire certaines opérations de marketing de rue ?

JAL : OUI les agents mobiles seront sensibilisés et pourront alerter lorsqu’ils constateront l’apposition d’affichettes sauvages. Les sociétés commanditaires de l’affichage ayant agit sans accord préalable feront l’objet d’une lettre d’avertissement et les affichettes ôtées.

4- Prospectus dans les boîtes aux lettres
Les prospectus publicitaires dans les boites aux lettres représentent 31 kg de papier par foyer et par an. Comptez-vous mettre gratuitement à disposition de vos administrés des autocollants « stop-pub » ?

JAL : OUI

5- Publicité et services publics
La collectivité et l’intercommunalité éditent un journal. Ce journal peut contenir des publicités. Or, il est possible de retirer ces publicités. Le feriez-vous si vous étiez élus ?

JAL : Courbevoie magazine est déjà exempt de publicités commerciales et privées, bien entendu nous maintiendrons cette règle.

Le financement « promotionnel » par des entreprises va à l’encontre de la neutralité du service public. Certaines collectivités pratiquent la sponsorisation (partenariat publics privés…), pour financer leur événement. Comptez-vous recourir à ce type de financements si vous êtes élus ?

JAL : Il ne sera peut-être pas possible de se passer systématiquement de partenariats avec des entreprises dans l’organisation des événements d’envergure à Courbevoie. La contrepartie sera en revanche négociée de façon à rester visuellement discrète.

6- Publicité et traçage sur internet
La publicité a besoin de tracer sa « cible » afin de mieux l’identifier et être plus « efficace ». Si vous êtes élu, intégreriez-vous par défaut dans les navigateurs de la collectivité la possibilité de bloquer les publicités intrusives et les fichage des données personnelles sur internet

JAL : OUI

7 – Publicité et enfants
Les enfants sont une cible de choix et facile pour les publicitaires. Quels mesures proposez-vous pour mieux les protéger ?

JAL : Le Cahier des charges de la DSP restauration scolaire comportera une clause « no logo » pour les serviettes en papier distribuées aux enfant à chaque repas. Toutes les animations diététiques ou de découverte gustative prises en charge par le délégataire devront être réalisées dans la plus grande discrétion publicitaire.

Les abords immédiats des établissements scolaires seront les zones prioritaires de réduction de la pression publicitaire.

Nous pensons que l’école est vraiment un lieu qui doit être sanctuarisé et au sein duquel la publicité soit bannie. Néanmoins nous estimons très important que les enfants apprennent à décortiquer un message et un visuel publicitaire, à en comprendre les mécanismes, de façon adaptée à leur âge.

8-Pratiques des partis politiques
Quelles pratiques d’affichage et de propagande réalisez-vous pour ces élections ? Vous interdisez-vous la pratique de l’affichage sauvage ?

JAL : Nous nous interdisons l’affichage sauvage. Nous assurons nous même nos collages sans faire appel à un prestataire. Nous veillons à ne coller nos affiches et affichettes que sur les panneaux d’affichage libre.
Nos actions de collage d’affiche sont effectuées par des militants de proximité, et la maintenance des affiches passé le premier collage se fait en général à pied ou à vélo.
Tous nos tracts sont en papier recyclé (entre 50% et 100%) et comportent la mention « ne pas jeter sur la voie publique ».
Lorsque nous terminons une action de tractage, nous veillons à ramasser les tracts éventuellement jetés à terre alentour.
Dans le cadre des municipales, nous déplaçons dans les rues de Courbevoie notre tente de campagne ainsi que 2 posters sur enrouleurs, mais nous n’occupons pas la voie publique plus de 2 ou 3h d’affilée au même endroit.

Jean André Lasserre, tête de liste, arpente la ville à pied.

J’espere que ces élements de réponses permettront à votre association d’être
convaincue du sérieux de notre réflexion et de nos engagements en ce qui concerne la réduction de la pression publicitaire dans notre ville.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations.

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