Le 11 octobre 2025, pour Jour de la Nuit et à l’occasion d’un week-end de travail, les membres de Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) ont lutté contre la pollution lumineuse nocturne.
Cette opération, baptisée « Zéro Watt pour la Pub » vise à interpeller passant·es, commerçant·es, marques annonceuses et décideur·ses politiques au sujet de la nuisance et du gaspillage que représente la publicité lumineuse, à savoir :
– un gaspillage énergétique. Laisser tous ces panneaux et enseignes allumés implique davantage de consommation d’électricité, de déchets nucléaires et d’émissions de CO2 ;
– une perturbation de la faune que la flore. Une telle production de lumière modifie les trajectoires des oiseaux migrateurs et décime les insectes (c’est leur deuxième cause de mortalité après les pesticides) ; elle retarde la chute des feuilles et perturbe la pollinisation par les papillons de nuit ;
– un impact sur la santé humaine. Trop de lumière engendre des troubles du sommeil, notamment une baisse de la production de mélatonine, pourtant vitale au bon fonctionnement de notre organisme.
Parmi ces sources de pollution lumineuse, les publicités et les enseignes génèrent une dépense énergétique dont l’unique but est de nous rappeler à notre rôle de « consommateurs », de jour comme de nuit. À la pollution lumineuse s’ajoute donc une pollution mentale de plus en plus prégnante dans l’espace public, avec le remplacement progressif de toutes les affiches papier par des dispositifs déroulants, éclairés et depuis quelques années par des écrans numériques de 8 m2, et jusqu’à 50 m2 dans l’emprise des aéroports et des stades sportifs.
À l’occasion du Jour de la Nuit, Zéro Watt pour la Pub appelle à signer sa pétition et organiser des actions d’extinction et de recouvrement d’enseignes et des publicités lumineuses et revendiquer l’arrêt de toutes dépenses énergétiques à des fins d’affichage extérieur.
Les mairies ont un énorme pouvoir. Elles peuvent, par l’élaboration d’un règlement local de publicité (RLP) imposer des tranches horaires plus restrictives, mais aussi interdire certains types de dispositifs particulièrement nocifs comme les écrans numériques, comme cela se fait déjà à Paris et à Lyon. Incitons nos maires à prendre de telles mesures ! Certaines villes sont en cours d’élaboration d’un règlement local de publicité. C’est l’occasion d’imposer des règles d’extinction pour les publicités et les enseignes.


