************** RAP-À-TOILE N° 107 – SEPTEMBRE 2012 *****************
R.A.P.-A-TOILE a pour vocation de faire connaître les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées d’actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à leurs auteurs.
*****************************
Les rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :
22 septembre [PARIS] : La Nuit des Pubilphobes, de 18h30 à minuit, au centre culturel La Clef : 21, rue de la Clef – 75005 Paris. Entrée gratuite.
23 septembre [MONTAUBAN] : Stand Paysages de France à la Foire Bio de Montauban 82000
8 octobre [PARIS] : procès des Déboulonneurs à la suite d’une action contre les écrans publicitaires dans le métro parisien. Plus d’infos, bientôt sur http://www.deboulonneurs.org/
21 octobre [TOULOUSE] : Stand Paysages de France à la Foire Bio du Grand Toulouse
7° Foire Bio du Grand Toulouse, dimanche 21 octobre 2012 à la base de loisirs de La Ramée à Tournefeuille.
*****************************
SOMMAIRE :
1 – LA NUIT DES PUBLIPHOBES
2 – À POIL POUR UN PARFUM, LE CLIENT ROI EST NU
3 – TUNISIE : LES FRESQUES DU PONT DE LA RÉPUBLIQUE AGRESSÉES PAR…. LA PUBLICITÉ !
4 – LETTRE À AURÉLIE FILLIPETTI, MINISTRE DE LA CULTURE
5 – APPEL À SOUTENIR LES DÉBOULONNEURS
6 – LETTRE OUVERTE À CHRISTIANE TAUBIRA, GARDE DES SCEAUX
*****************************
1 – LA NUIT DES PUBLIPHOBES
À l’occasion de ses 20 ans, l’association Résistance à l’Agression Publicitaire organise ce samedi 22 Septembre 2012 la première Nuit des Publiphobes de 18h30 à 0h.
Au menu de cette « nuit » des Publiphobes, des stands d’informations d’association antipub, des projections de films et de courts métrages antipub, un repas convivial et publiphobe et des échanges informels et publiphobes (bien sûr).
De 18h30 à 23h30 : Exposition, tables d’information et restauration avec les organisations R.A.P., Casseurs de Pub, Collectif Contre le Publisexisme, Collectif des Déboulonneurs.
Projections de la Nuit des Publiphobes :
– De 19h45 à 20h45 : Pourrier, de Suzanne Körösi
Pourrier (2009) est une superposition de courrier et de pourri. Il s’agit d’un courrier publicitaire déposé dans les boîtes aux lettres à hauteur de 40kg par foyer/an « Le pourrier va directement de la boîte aux lettres à la poubelle » Sonia Legros SYN.
– De 21h à 22h : Tous Manipulés, documentaire de la TSR
Premier argument qu’on nous oppose : La publicité ne me manipule pas, moi ! Et pourtant, les actions des publicitaires relèvent de processus qui influent notre cerveau sans qu’on le sache. « Tous manipulés » de l’émission Specimen diffusé sur RTS démontre à partir d’expériences de psychologie à quel point notre cerveau est facile à manipuler.
Nous nous croyons libres mais en réalité, à longueur de journée, nous sommes sous influence. De nos proches, de la pub et de toutes sortes de stimulations ou pressions quotidiennes. Grâce plusieurs expériences étonnantes, « Specimen » démontre comment, par des simples techniques de manipulation, il est possible modifier le comportement de quelqu’un.
– De 22h15 à 22h45 : Réifiée, « Porno-chic » et contestation publicitaire par Sylvie Travaglianti
A travers une exposition qui fut accrochée dans trois lieux du 11ème arrondissement de Paris (Violette and Co, La Passerelle et la Maison des Métallos) entre 2005 et 2007, le film retrace les luttes des années 2000 (tracts, autocollants, actions) contre la publicité et les représentations sexistes.
Les photos qui la composent montrent en outre comment les passants se trouvent inclus dans le décor publicitaire des villes, qui porte un discours surconsumériste et discriminatoire notamment à travers le phénomène du « porno chic ».
Informations pratiques de la Nuit des Publiphobes:
Centre Culturel La Clef, 21 rue de la clef, 75005 PARIS
Accès:
Métro Censier-Daubenton (ligne 7)
Bus 47, descendre à la station « Censier-Daubenton »
RER C, descendre à l’arrêt « Paris Austerlitz », puis prendre la rue Buffon (10mn de marche à pied)
*****************************
2 – À POIL POUR UN PARFUM, LE CLIENT ROI EST NU – Par Christophe Castano
Avant, l’entreprise montrait du cul pour faire vendre. Aujourd’hui, les temps ont changé : ce sont les consommateurs qui montrent leur cul à l’entreprise pour pouvoir accéder au produit rêvé. C’est finalement assez logique. A force de matraquage et d’omniprésence, la pub a obtenu ce qu’elle voulait de nous, et même plus : se mettre à nu et faire allégeance au dieu consommation. Illustration à travers cette action menée par une marque de jean qui se diversifie avec une nouvelle gamme de parfums.
« Les vendredi 1er et samedi 2 juillet 2011, à Paris, Lyon, Toulouse et Marseille, les passants pourront découvrir le nouveau parfum pour homme et pour femme et échanger leur jean contre un flacon 50 ml du parfum. Le principe : se présenter sur le dispositif habillé d’un jean, le retirer sur place et en faire don contre un flacon du parfum. L’ensemble des jeans collectés sera remis à une association. Cet événement sera relayé par un dispositif guérilla avec la pose de 5 000 affiches dans les rues à proximité des sites de l’opération ».
Se mettre à nu dans le cadre d’une action citoyenne, cela peut avoir du sens (par exemple les cyclistes à poil pour signifier qu’ils sont à nu face aux voitures envahissantes dans la rue). Mais se déshabiller en public pour accéder gratuitement à un parfum, c’est le symbole de la soumission volontaire du consommateur. Celle-ci repose sur des techniques d’engagement où la personne est placée dans des situations contradictoires. L’impression d’agir librement, et dans une ambiance fun, de surcroit en faisant un don pour une association, persuade le consommateur que cela vaut le coup de faire un petit acte contraire à ses habitudes. Il dénoue sa tension cognitive en positivant l’acte. Il en gardera un bon souvenir et même, espère le publicitaire, en parlera autour de lui, participant ainsi au buzz de la marque.
C’est un peu le même processus que le rite d’initiation (ici pouvoir rentrer dans la tribu de la nouvelle ligne de parfum).
Finalement, on voit que le client n’est pas roi, contrairement à ce que dit le proverbe, il fait allégeance à la marque reine, qui a gagné sa guérilla marketing. Et point d’humiliation pour le client, la marque reversant généreusement les offrandes à une association caritative. Ça sent les bons sentiments, c’est le parfum de la soumission.
Voir un autre exemple à Sidney
Christophe Castano
*****************************
3 – TUNISIE : LES FRESQUES DU PONT DE LA RÉPUBLIQUE AGRESSÉES PAR…. LA PUBLICITÉ ! – Par Hechmi KHALLADI, Le Temps
La Fédération tunisienne des arts plastiques était la première après la Révolution à prendre l’initiative de peindre des fresques sur les piliers du pont de la République à Tunis, un endroit stratégique choisi par les artistes membres de la FTAP, d’autant plus qu’il fait le croisement entre deux artères névralgiques de la capitale, à savoir Avenue Habib Bourguiba et avenue de la République.
Cette œuvre picturale grandiose a contribué à immortaliser la Révolution du 14 janvier 2011 tout en transformant la grisaille des murs en des fresques très agréables à voir qui métamorphose l’aspect esthétique de la ville et, partant, en sortant l’art plastique des galeries de peinture vers la rue et le large public.
Voilà que ces belles fresques sont là depuis presque un an, étant réalisées entre le 15 et le 17 octobre 2011, sans qu’elles soient abimées ou détériorées par quiconque, même par ceux qui se déclarent contre l’art et la créativité ! Malheureusement, ces mêmes fresques viennent de subir il y a quelques jours une « agression », sur le plan physique et moral. Par qui ? Par une agence publicitaire qui a collé ses affiches, au su et au vu de tout le monde, pour le compte d’un concert musical qui devrait être donné par la chanteuse Najet Attia, ce 11 août au Théâtre Municipal dans le cadre du Festival de la Médina. Sitôt avisé, les membres de la Fédération tunisienne des arts plastiques, créateurs de ces fresques ont jugé inadmissible cet acte qui nuit à l’art et à la créativité artistique dans le pays et qu’en agissant de la sorte, cette agence publicitaire contribue à la vague obscurantiste qui s’est manifestée au lendemain de la Révolution contre les artistes plasticiens.
En réaction à cet acte de vandalisme, nous avons contacté M. Brahim Azzabi, Président de la FTAP qui nous a fourni les précisions suivantes : « Les plasticiens de la FTAP ont été surpris de voir leurs fresques murales réalisées les 15,16 et 17 octobre 2011 sous le pont de la République agressées et abîmées par le collage d’affiches publicitaires annonçant le concert de la chanteuse Najet Attia au Festival de la Médina. Il est à rappeler que ces fresques sont le fruit d’une collaboration avec la Délégation Régionale de la Culture de Tunis et des plasticiens de la FTAP dont le but d’éliminer les grisailles du béton et donner de la couleur aux murs de la capitale, et créer une musée en plein air en l’absence de galeries et de musées sur la place. C’est aussi dans le but de créer un précédent en matière d’art mural, à l’instar de ce que réalisèrent les artistes mexicains au début du 20è siècle (Siqueiros, Rivera et d’autres). On a fait ce travail aussi pour qu’on sache que dans nos contrées il existe une tradition des arts plastiques et des plasticiens responsables qui aspirent à un avenir environnemental meilleur. Cet acte inconscient vient en cette période où nos rues débordent d’ordures ! Au moment où on s’apprêtait à porter plainte contre la société responsable de cet affichage et que le service juridique du ministère de la Culture était sur le point de faire de même, le délégué régional nous informa que le fautif n’était autre que le mari de la chanteuse Najet Attia qui s’était chargé de la publicité avec la société en question. Aussi a-t-on appris qu’il est prêt à indemniser les artistes qui vont restaurer leurs œuvres endommagées ! »
*****************************
4 – LETTRE À AURÉLIE FILLIPETTI, MINISTRE DE LA CULTURE – Par RAP –
Madame la Ministre,
Nous avons suivi avec attention les rebondissements estivaux liés au dossier de la publicité sur les chaînes de France Télévisions.
Nous souhaitions tout d’abord vous féliciter d’avoir résisté à l’agression publicitaire, en refusant de revenir sur cet immense progrès que constitue la suppression de la publicité sur la télévision publique.
En effet, vous n’êtes pas sans savoir qu’une grande majorité (81%) de Français trouve la publicité envahissante (1). Le rétablissement de la publicité sur France Télévision, tant souhaité par votre collègue, M. Cahuzac, aurait avant tout été une très mauvaise nouvelle pour les télespectateurs qui n’en peuvent plus de ce gavage quotidien.
La suppression partielle de la publicité sur France télévision est non seulement un progrès d’un point de vue de la dépollution mentale, mais également un franc succès.
L’annonce de la suppression de la publicité sur les télévisions et les radios publiques nous avait agréablement surpris en 2008. Et elle a été plébiscitée par le public trop heureux de pouvoir échapper au long tunnel de publicité après le journal télévisé de 20h. En effet, selon un sondage TNS-Sofres (2) réalisé pour l’Assemblée nationale en septembre 2010, 76 % des sondés étaient satisfaits (dont 46 % « très ») de l’arrêt de la publicité après 20 heures sur les chaînes de France Télévisions.
Cette mesure courageuse et nécessaire permet d’agir enfin sur l’envahissement de la publicité dans le quotidien des Français et de lutter contre ses effets néfastes, notamment dans le domaine alimentaire (on sait que la publicité télévisée participe directement au progrès de l’obésité qui constitue un véritable problème de santé publique).
La question du financement de l’audiovisuel public est importante et nous pensons qu’on peut trouver un modèle économique viable, sans publicité. Cela passe par une augmentation de la redevance, voire par sa refonte (fusion avec les impôts sur le revenu, permettant aux ménages les plus modestes d’en être exonérés). Mais faire des économies ne devrait pas non plus être un tabou télévisuel : il est possible avec moins de faire mieux.
Le service public a tout à gagner à arrêter de « vendre du temps de cerveau humain disponible » et à sortir d’une logique de pure compétition.
Nous attendons de votre part, pour une respiration complète du citoyen téléspectateur, de vous acheminer vers une suppression complète de la publicité sur France Télévisions et Radio France.
D’autre part, nous vous incitons également à ouvrir la concertation concernant l’interdiction de la publicité à destination des enfants, sur toutes les chaînes.
Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, nos salutations distinguées.
(1) Étude « Publicité et société » TNS-Sofres / Australie :
http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/190E522A5AE444B091DE500B455C83EE.aspx
(2) Sondage réalisé les 31 août et 1er septembre 2010, par téléphone, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population âgée de 15 ans et plus selon la méthode des quotas.
*****************************
5 – APPEL À SOUTENIR LES DÉBOULONNEURS
Le 8 octobre prochain, les Déboulonneurs auront un procès pour leur 50e action.. Pour les aider à assurer leur défense, RAP lance un appel à don.
*****************************
6 – LETTRE OUVERTE À CHRISTIANE TAUBIRA, GARDE DES SCEAUX – Par les Déboulonneurs
Madame la Ministre,
Vous étiez une simple femme, pas encore d’État, lorsque vous vîntes au café, en face du Palais de justice de Paris, prendre un verre en compagnie de membres du Collectif des déboulonneurs, dont certains des signataires de la présente lettre. C’était il y a quelques années, au sortir d’un procès de militants parisiens poursuivis pour barbouillage de panneaux publicitaires.
Nous sommes aujourd’hui traduits, pour le même type de faits, par le parquet, à la tête duquel vous ont placée vos nouvelles fonctions.
Le rapprochement entre ces deux faits nous fournit l’occasion, non pas de vous trahir, ni de vous mettre en porte-à-faux en révélant le soutien moral dont nous avons bénéficié de la part d’une élue devenue entre-temps ministre, mais de confronter, ce qui est la vocation même de notre mouvement, l’institution – en l’occurrence la justice – et, à travers elle, la société tout entière, avec l’enjeu et la forme de notre combat.
Ce combat, approuvé par vous-même – à moins que ce qui paraissait alors inacceptable à vos yeux ait cessé de l’être, votre sensibilité ayant parfaitement le droit d’évoluer –, consiste, vous le savez, à lutter contre l’envahissement des paysages et des esprits par des images aussi nocives par leur contenu incivique et manipulateur qu’agressives par leur taille, leurs couleurs, parfois même leur luminosité et leur clignotement.
Quant à nos méthodes d’action, placées sous le signe de la désobéissance civile non-violente et fondées sur la légitime réponse – légitime au regard de l’impasse politique, législative et réglementaire qui a fait ses preuves depuis quelques décennies –, au moins n’aurons-nous pas à les justifier à vos yeux : nous vous savons acquise à notre cause.
Comment, en revanche, le procureur de la République, placé sous votre autorité, et le juge, indépendant, réagiront-ils à notre cas lors de l’audience du 8 octobre 2012 ? Certains d’entre nous savent, pour être déjà passés en correctionnelle pour les mêmes raisons, que l’institution peine à nous juger, tant, à travers ses rouages bien huilés, elle entrevoit qu’il faudra un jour nous rendre hommage d’avoir agi comme nous le faisons.
En effet, ne traversons-nous pas, du matin au soir, vous, Madame la Ministre, eux, messieurs le juge et le procureur, et nous, les mêmes paysages, et n’accueillons-nous pas, de la naissance à la mort, les mêmes songeries qui nourrissent notre vie intérieure et que la publicité, par ses obsessions mercantiles, antisociales et anti-environnementales, s’évertue à perturber tout en captant nos pulsions, nos instincts, nos énergies personnelles au profit de quelques annonceurs ?
Qu’avons-nous à vous demander, à la veille de notre procès ? Rien. À vous de décider à quelles fins doit servir une institution comme celle dont vous avez la responsabilité : juger les vrais délinquants – le secteur de l’affichage publicitaire n’en manque pas, c’est le moins que l’on puisse dire… – ou faire payer aux serviteurs de l’intérêt général que nous sommes un prix aussi absurde qu’injuste ?
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre confiance.
Vincent Boroli
Yvan Gradis
Raphaël Jolly
Yann Le Breton
Antonin Moulart
Romain Vigier
*****************************
***************INFORMATIONS DIVERSES***************
Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons à les transmettre à toute personne susceptible d’être intéressée : faites circuler !
Pour tout renseignement (envoi d’un exemplaire de l’Antipublicitaire, notre publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :
R.A.P. (Résistance à l’agression publicitaire)
La Teinturerie
24, rue de la Chine
75020 Paris
tél. : 01 43 66 02 04 (tcp. : 01 43 66 03 10)
site internet : www.antipub.org
Adhésion : 25 euros
Adhésion petit budget : 10 euros
Une permanence téléphonique est assurée les mardis et mercredis de 10 h
à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors de ces horaires,
sans certitude de présence toutefois).
Pour nous rencontrer : calendrier au début de ce message,
renseignements supplémentaires à contact à antipub.org
COORDONNÉES UTILES :
Casseurs de pub
52 rue Crillon
BP 36003
69411 Lyon cedex 06
Tél. 04 72 00 09 82
http://www.casseursdepub.org
Paysages de France
(association qui lutte notamment contre l’affichage publicitaire
envahissant)
MNEI
5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble
Tél. & tcp. 04 76 03 23 75
http://paysagesdefrance.org/
Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
(diffusion d’une feuille sporadique par abonnement)
67, rue Saint-Jacques, 75005 Paris.
Tél. 01 45 79 82 44.
Les Brigades antipub (site d’actualité antipublicitaire et son forum)
www.bap.propagande.org
Planète antipub : La planète antipub reprend les actualités à partir des différents sites de l’écosystème anti-publicitaire français.
http://planete.antipub.org/
******************************
Pour vous désabonner de la liste de cette lettre d’information, répondez simplement à ce courriel en tapant dans le corps de texte : « désabonnement ».