Réponses d’Aurélien Véron, tête de liste « Aux Urnes Citoyens »
1- Quelle est votre position vis-à-vis de la place de la publicité dans les transports en commun en Île-de-France : métro, bus, gares… ?
Pas d’opposition idéologique à la publicité. Elle met de la couleur, informe les usagers, en particulier d’évènements sportifs, culturels (expos, théâtre…). Enfin, elle participe au financement des transports en commun qui en ont bien besoin, surtout si nous ne volons plus augmenter les taxes ou le prix du passe navigo.
2- Quelles sont vos propositions pour lutter contre les impacts négatifs de la publicité dans les transports en commun (consommation énergétique, agression visuelle, messages sexistes, violents ou faisant la promotion de produits polluants ou néfastes pour la santé…) ?
Les exploitants refusent régulièrement des publicités, parfois au prix de violentes polémiques. Ils peuvent tout à fait affiner leur cahier des charges et rejeter les messages spécifiques s’ils le jugent approprié. Ce choix ne doit néanmoins pas avoir une connotation idéologique ou religieuse.
3- Pensez-vous limiter, voire interdire, l’installation d’écrans à cristaux liquides, hauts de 2 mètres, et diffusant en continu de la publicité animée dans le métro et les gares franciliennes, lesquels écrans consomment autant que sept personnes ?
Combien de dizaines de milliers de passagers circulent quotidiennement devant ces panneaux informatifs dont les couleurs lumineuses rendent l’ambiance moins blafarde ? La réponse est non.
4- Comptez-vous, par le biais du contrat STIF-RATP, renouvelé en 2018, établir un bonus-malus en fonction du nombre de publicités dans les transports, pour inciter la RATP à diminuer la pression publicitaire sur les usagers du métro et du RER ?
Non, la publicité est une expression commerciale légitime. Et bien utile financièrement, elle évite un passe navigo plus cher ou des impôts plus élevés.
5- Approuvez-vous l’installation de panneaux d’affichage publicitaire sur les murs des lycées de votre région ? Que comptez-vous faire pour rendre l’interdiction effective ? De manière générale, que pensez-vous du financement de services publics par la publicité (transports, écoles…) ?
Oui, à condition que les sujets soient restreints, éducation, sport, culture, stages et emplois par exemple.
6 – Approuvez-vous l’attribution de nom de marques à des lieux de service public, culturels ou sportifs ? Pensez-vous retirer les subventions de la Région pour les lieux qui pratiquent cette attribution de nom de marques ?
Pas d’opposition idéologique. Le musée d’Orsay porte bien le nom d’une entreprise initialement privée. Je crois que c’est un beau fleuron culturel national. La bibliothèque François Mitterrand ou les stades Lénine soulèvent des questions autrement plus graves en matière d’éthique.
Réponses de Eric Coquerel pour la liste Front de Gauche
1- Quelle est votre position vis-à-vis de la place de la publicité dans les transports en commun : métro, bus, gares… ?
Nous sommes pour aller vers zéro pub de marque dans les transports, gares etc… c’est-à-dire là où la région est décisionnaire. Cela commence par des mesures immédiates (voir ci dessous). Pourquoi cette proposition ? Parce qu’une élection est aussi le moment d’une bataille culturelle contre le consumérisme. Il y a un lien entre la loi Macron, la transformation des gares en centres commerciaux ouverts tous les jours, l’étalement urbain et l’éloignement toujours plus grand entre les lieux de travail et de consommation et les lieux de vie que nous dénonçons également. On veut nous imposer un système où finalement les transports et les gares serviraient à amener les francilien-ne-s vers leur travail et le lieu de consommation de masse ouverts jour, nuit, dimanche. C’est un modèle que nous récusons. La publicité est le moyen de propagande de ce système. On nous rétorquera que cette interdiction constituera un coût supplémentaire pour les francilien-ne-s. D’une part nos proposons cette interdiction de façon graduelle et surtout cela mériterait une expertise car on pourrait l’accompagner d’un retour en régie publique de la gestion des affichages dans les transports (au profit des annonces de spectacle, manifestations diverses, annonces touristiques etc…). Se passer des régies privées type Decaux ou autres constituerait ainsi une réelle économie. Dans le même ordre d’idée, nous sommes pour l’imiter l’emprise commerciale dans les gares au profit d’espaces réservées aux associations, réunions, culture, sport etc…
2- Quelles sont vos propositions pour lutter contre les impacts négatifs de la publicité dans les transports en commun (consommation énergétique, agression visuelle, messages sexistes, violents ou faisant la promotion de produits polluants ou néfastes pour la santé…) ?
Aller vers zéro pub de marque est une réponse claire. Cela commence par l’interdiction de pubs sexistes ou généralement dégradantes, leur limitation en terme d’espace etc… Une commission d’éthique pourra juger du caractère dégradant des publicités.
3- Pensez-vous limiter, voire interdire, l’installation d’écrans à cristaux liquides, hauts de 2 mètres, et diffusant en continu de la publicité animée dans les gares TER, lesquels écrans consomment autant que sept personnes ?
Nous sommes pour les interdire immédiatement.
4- Approuvez-vous l’installation de panneaux d’affichage publicitaire sur les murs et dans l’enceinte des lycées de votre région ? Que comptez-vous faire pour rendre l’interdiction effective ? De manière générale, que pensez-vous du financement de services publics par la publicité (transports, écoles…)
Nous nous y opposons radicalement et à la pub, à l’entrée des marques par quelques moyens que ce soit dans les lycées et a fortiori la dépendance des services publics de financements privés que sont les publicités.
5 – Approuvez-vous l’attribution de nom de marques à des lieux de service public, culturels ou sportifs ? Pensez-vous retirer les subventions de la Région pour les lieux qui pratiquent cette attribution de nom de marques ?
Nous ne sommes pas favorables au naming de lieux qui sont gérés par une collectivité territoriale, l’Etat ou le domaine public en général. Je ne vois pas pourquoi la région devrait accorder des subventions à un événement obéissant au naming de marques privées.
Réponses de Nicolas Dupont-Aignan, président de « Debout La France »
1- Quelle est votre position vis-à-vis de la place de la publicité dans les transports en commun en Île-de-France : métro, bus, gares… ?
J’estime qu’il y en a beaucoup trop, au point de devenir envahissant. Je suis particulièrement sensible à vos préoccupations que je partage.
Ainsi, en ma qualité de maire d’Yerres où je suis élu depuis 20 ans, j’ai activement lutté contre ces excès, en faisant par exemple supprimer tous les panneaux 4/3. C’est un positionnement fort étayé par des actes, qui prouve que les élus de DLF au Conseil Régional sauront porter réellement cette volonté de maîtriser les excès publicitaires.
2- Quelles sont vos propositions pour lutter contre les impacts négatifs de la publicité dans les transports en commun (consommation énergétique, agression visuelle, messages sexistes, violents ou faisant la promotion de produits polluants ou néfastes pour la santé…) ?
Il s’agit d’une activité qui relève de lois et règlements échappant au domaine de compétence régional. Mais la Région doit se faire entendre auprès de ses partenaires, notamment l’Etat et ses émanations, pour lutter contre les abus.
3- Pensez-vous limiter, voire interdire, l’installation d’écrans à cristaux liquides, hauts de 2 mètres, et diffusant en continu de la publicité animée dans le métro et les gares franciliennes, lesquels écrans consomment autant que sept personnes ?
Je suis en effet hostile, pour les raisons que vous dites, à ces écrans à cristaux liquides. Il faudrait au minimum prévoir des périodes de mise en veille automatique.
4- Comptez-vous, par le biais du contrat STIF-RATP, renouvelé en 2018, établir un bonus-malus en fonction du nombre de publicités dans les transports, pour inciter la RATP à diminuer la pression publicitaire sur les usagers du métro et du RER ?
Cela fait partie des leviers que le Région peut et doit actionner pour inciter ses partenaires à mettre en place de bonnes pratiques en matière publicitaire.
5- Approuvez-vous l’installation de panneaux d’affichage publicitaire sur les murs des lycées de votre région ? Que comptez-vous faire pour rendre l’interdiction effective ? De manière générale, que pensez-vous du financement de services publics par la publicité (transports, écoles…) ?
Je trouve cette situation anormale et suis favorable à une interdiction pure et simple.
6 – Approuvez-vous l’attribution de nom de marques à des lieux de service public, culturels ou sportifs ? Pensez-vous retirer les subventions de la Région pour les lieux qui pratiquent cette attribution de nom de marques ?
Je suis révolté par la privatisation des espaces publics qui constitue une honte pour la République, ses principes et ses valeurs. Je trouve cette pratique tout aussi choquante que celle consistant à recouvrir les monuments parisiens d’immenses bâches publicitaires, ce qui revient d’ailleurs clairement à contourner la loi !
Vous remerciant de votre intérêt et espérant avoir répondu à votre préoccupation, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Bien cordialement,
Nicolas Dupont-Aignan
Député-Maire d’Yerres
Président de Debout La France
Tête de liste pour l’Ile de France
Réponses d’Emmanuelle Cosse pour la liste « Changeons d’air »
Madame, Monsieur, Nous vous remercions pour ce questionnaire. Nous sommes tout à fait en accord avec vos actions et votre constat : les Franciliens sont étouffés par les sollicitations commerciales et l’appel incessant à la consommation. Pour améliorer notre qualité de vie en Ile-de-France, nous avons besoin de respirer. Cela passe notamment par désintoxiquer l’espace public de la publicité. Elle ne doit plus avoir une place si prégnante et si agressive. Par ailleurs, les citoyens sont de plus en plus en faveur de son retrait eu égard à la mobilisation et aux retours positifs de sa disparition à Grenoble, grâce à l’action du Maire écologiste Eric Piolle.
1- Quelle est votre position vis-à-vis de la place de la publicité dans les transports en commun en Île-de- France : métro, bus, gares… ?
Nous sommes pour une réduction drastique de la publicité dans les transports en commun, avec à terme sa suppression totale. Car elle est une pollution visuelle et pollution des esprits. Lors de notre 1re année de mandat, nous demanderons l’encadrement des publicités avec une diminution des formats et en luttant contre la diffusion de stéréotypes sexistes.
2- Quelles sont vos propositions pour lutter contre les impacts négatifs de la publicité dans les transports en commun (consommation énergétique, agression visuelle, messages sexistes, violents ou faisant la promotion de produits polluants ou néfastes pour la santé…) ?
Pour lutter contre ces impacts négatifs, nous encadrerons le type de publicités diffusés dans les transports en commun. Nous interdirons celles diffusant des messages discriminants, sexistes, violents et néfastes pour notre santé. Au sein du STIF, nous demanderons la suppression des panneaux publicitaires numériques.
3- Pensez-vous limiter, voire interdire, l’installation d’écrans à cristaux liquides, hauts de 2 mètres, et diffusant en continu de la publicité animée dans le métro et les gares franciliennes, lesquels écrans consomment autant que sept personnes ?
Bien entendu. Limiter dans un premier temps et les interdire dans un second temps lors du renouvellement du contrat avec l’entreprise. Car l’argent ne devrait jamais primer sur le bien être et le confort dans les transports en commun. Comme vous le soulignez justement, ce genre de publicité est en plus énergivores et agressent les passagers.
4- Comptez-vous, par le biais du contrat STIF-RATP, renouvelé en 2018, établir un bonus-malus en fonction du nombre de publicités dans les transports, pour inciter la RATP à diminuer la pression publicitaire sur les usagers du métro et du RER ?
Oui nous soutiendrons cette initiative. Les transports en commun sont une surface importante et recherchée par les annonceurs, il est donc possible d’imposer nos critères aux grands opérateurs : diminuer la publicité, l’encadrer et surtout développer les affichages citoyens et culturels.
5- Approuvez-vous l’installation de panneaux d’affichage publicitaire sur les murs des lycées de votre région ? Que comptez-vous faire pour rendre l’interdiction effective ? De manière générale, que pensez-vous du financement de services publics par la publicité (transports, écoles…) ?
Nous y sommes totalement opposés. Nous sommes pour l’interdiction de la publicité dans et autour des établissements scolaires et du bâchage par des marques privées des bâtiments publics ou des monuments. En effet, il y a d’autres moyens de répondre au besoin de financement que de céder aux sirènes des grands groupes publicitaires. A Grenoble, cela est possible, pourquoi pas chez nous ?
6 – Approuvez-vous l’attribution de nom de marques à des lieux de service public, culturels ou sportifs ? Pensez-vous retirer les subventions de la Région pour les lieux qui pratiquent cette attribution de nom de marques ?
Nous sommes défavorables à cette mesure. Nous préférerions que l’espace public soit réapproprié par la création artistique et par l’expression citoyenne plutôt que par des marques privées.
Veuillez agréer l’expression de nos sincères salutations,
Réponses de l’Union Populaire Républicaine
1- Quelle est votre position vis-à-vis de la place de la publicité dans les transports en commun en Île-de-France : métro, bus, gares… ?
Le programme de l’Union populaire républicaine (UPR) contient depuis 2011 la réduction du nombre des supports publicitaires. Nous estimons en effet qu’il faut non seulement enrayer la prolifération publicitaire mais réduire fortement ce qui s’apparente à une pollution visuelle (et parfois sonore) très envahissante. Cela s’applique bien sûr aux transports en commun en Île-de- France dans lesquels la publicité a pris des proportions complètement déraisonnables. Pour notre part, nous refusons de nous résigner à l’intrusion permanente des discours et de l’imagerie publicitaires.
2- Quelles sont vos propositions pour lutter contre les impacts négatifs de la publicité dans les transports en commun (consommation énergétique, agression visuelle, messages sexistes, violents ou faisant la promotion de produits polluants ou néfastes pour la santé…) ?
Pour lutter contre ces effets, il faut commencer par limiter significativement l’espace dédié à la publicité. Ensuite, nous proposons que les contenus publicitaires soient soumis avant exposition publique à un comité indépendant (lié en aucune façon à l’industrie publicitaire ou à une organisation percevant des recettes publicitaires) qui examinera sa conformité avec la réalité (les propriétés des produits faisant l’objet d’une publicité sont-elles avérées ?), les valeurs de la République, la dignité des personnes et le bien commun. L’UPR défend la liberté d’expression mais les messages publicitaires sont avant tout de la propagande commerciale et celle-ci doit être encadrée comme tout ce qui concerne l’information des consommateurs (que nous préférons appeler « citoyens »).
3- Pensez-vous limiter, voire interdire, l’installation d’écrans à cristaux liquides, hauts de 2 mètres, et diffusant en continu de la publicité animée dans le métro et les gares franciliennes, lesquels écrans consomment autant que sept personnes ?
Nous sommes favorables à l’interdiction de l’installation de ces écrans. La pression publicitaire est déjà beaucoup trop forte dans les transports en commun.
4- Comptez-vous, par le biais du contrat STIF-RATP, renouvelé en 2018, établir un bonus-malus en fonction du nombre de publicités dans les transports, pour inciter la RATP à diminuer la pression publicitaire sur les usagers du métro et du RER ?
Oui, c’est un levier qui nous paraît pertinent.
5- Approuvez-vous l’installation de panneaux d’affichage publicitaire sur les murs des lycées de votre région ? Que comptez-vous faire pour rendre l’interdiction effective ? De manière générale, que pensez-vous du financement de services publics par la publicité (transports, écoles…) ?
Nous sommes contre l’installation de tout affichage publicitaire sur l’enceinte d’un établissement scolaire (et a fortiori à l’intérieur). Pour que cette interdiction soit effective, nous demanderons aux chefs d’établissement de la faire respecter ; il ne doit y avoir aucune exception ou dérogation, ce sont des lieux qui doivent rester vierges de toute démarche commerciale. Nous sommes par ailleurs tout à fait opposés au financement de services publics par la publicité.
6 – Approuvez-vous l’attribution de nom de marques à des lieux de service public, culturels ou sportifs ? Pensez-vous retirer les subventions de la Région pour les lieux qui pratiquent cette attribution de nom de marques ?
Nous désapprouvons totalement cette pratique et comptons bien y mettre un terme avec les moyens dont nous disposerons en accédant aux responsabilités. Le retrait des subventions fera partie des leviers que nous actionnerons.