Lyon : Les associations appellent au soutien des mesures ambitieuses mais aussi à de profondes améliorations

COMMUNIQUÉ DES ASSOCIATIONS COLLECTIF PLEIN LA VUE, RÉSISTANCE À L’AGRESSION PUBLICITAIRE LYON ET ALTERNATIBA ANV RHÔNE

A Lyon, le 10 décembre 2021

Règlement de publicité de la Métropole de Lyon : Les associations appellent au soutien des mesures ambitieuses mais aussi à de profondes améliorations

A l’occasion d’un premier vote solennel attendu le 13 ou 14 décembre prochain concernant le règlement local de publicité de la Métropole de Lyon, trois associations engagées en matière de réduction de la pression publicitaire ont écrit à l’ensemble des conseiller·es du Grand Lyon. Elles leur demandent de soutenir les mesures phares du projet mais attendent plusieurs améliorations importantes. Il s’agit surtout pour elles de rappeler que ce projet de règlement ne permet pas encore une véritable rupture en matière d’affichage publicitaire et qu’il reste à la Métropole un travail important à mener en la matière.

Le 13 ou le 14 décembre 2021 le conseil de la Métropole de Lyon devra se prononcer par un premier vote sur son projet de Règlement Local de Publicité. Ce document dont l’élaboration a commencé en décembre 2017 avait donné lieu à un fort engagement de plusieurs associations actives en matière d’environnement et créé de nombreux débats quant aux méfaits de la publicité en ville et quant à un défaut d’encadrement ambitieux au niveau national et de la part des édiles alors en place.

Le Collectif Plein La Vue, Résistance à l’Agression Publicitaire Lyon et Alternatiba ANV Rhône ont souhaité sensibiliser les élu·es métropolitains sur l’importance de leur future décision. Ces associations appellent d’abord l’ensemble des représentant·es métropolitain·es, qu’ils ou elles soient de la majorité ou de l’opposition, à soutenir toutes les dispositions vertueuses de ce projet. Cela concerne en premier lieu la probable interdiction des écrans publicitaires et enseignes numériques. Pour Louis Coulombel de Résistance à l’Agression Publicitaire, « il s’agit là d’une amélioration profonde par rapport aux partis pris de l’exécutif anciennement en charge du dossier et d’une décision respectueuse des attentes de la population très majoritairement opposée à ces dispositifs agressifs, invasifs et polluants ».

En revanche, malgré plusieurs améliorations, comme le précise Alex Montvernay, porte-parole d’Alternatiba ANV Rhône, « les associations constatent que le projet de règlement local de publicité n’engage pas encore une rupture franche en matière d’affichage publicitaire. Pourtant, au regard des problématiques d’injonctions incessantes à consommer, cette rupture est nécessaire pour relever les défis climatiques et environnementaux ». Ainsi, les associations s’adressent au Président de la Métropole, Bruno Bernard, et à son vice-président en charge du dossier, Philippe Guelpa-Bonaro afin que des améliorations soient obtenues dans ce projet et que le travail d’encadrement aille plus loin à court terme.

Dans le projet, les trois organisations demandent que soient apportées toutes les garanties afin de ne pas autoriser les bâches publicitaires, ces dispositifs qui envahissent déjà la place Bellecour et que de nombreux lobbies pressent d’étendre à toute la ville. Il s’agit également d’aller plus loin en matière de réduction des publicités sur le mobilier urbain public (abris-voyageurs, sucettes informatives comprenant une face publicitaire…) et en particulier de s’engager sur leur interdiction totale à partir de 2032 (date de fin du contrat avec l’afficheur JC Decaux).

A court terme, il s’agira aussi d’engager une nouvelle procédure afin d’intégrer les récentes possibilités issues de la loi Climat & Résilience en matière d’encadrement de la publicité numérique derrière les vitrines commerciales. Pour Anthony Geoffroy, co-président du Collectif Plein La Vue, “la publicité numérique derrière les vitrines se déploie à grande vitesse dans notre ville au détriment de ses habitant·es, de la sécurité routière et de la lutte contre les gaspillages énergétiques. Cela finira par rendre inutile l’interdiction de ces mêmes dispositifs sur la voie publique comme le prévoit le règlement qui sera débattu lundi”.