Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) – 5 mars 2019 – L’association Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP) revient sur le communiqué de presse du lundi 18 février 2019 de l’agglomération et sur l’annonce de Jean-Michel Fourgous dans le Parisien.
Nous nous permettons d’effectuer une réponse sur plusieurs points :
Contrairement à ce qui a été avancé par l’association RAP (Résistance à l’Agression Publicitaire), le Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPi) de Saint-Quentin-en-Yvelines est en cours d’élaboration.
Notre association n’a jamais affirmé le contraire ; nous avons bien compris que la procédure d‘élaboration est en cours. Nous suivons de près ce dossier et nous essayons d’avoir une connaissance globale des différentes étapes du processus de rédaction et de validation du futur RLPi de SQY. Si le processus n’était pas en cours d’élaboration mais déjà terminé, quel intérêt aurions-nous à demander la révision du texte avec l’interdiction des écrans numériques publicitaires sur tout le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines ?
Nous reconnaissons en revanche une erreur dans notre précédent CP, à savoir que nous pensions que cette première version de texte serait présentée à un vote préliminaire le jeudi 21 février 2019 alors que cela n’a pas été le cas. Cette erreur vient du fait que nous avons beaucoup de difficultés à obtenir des informations claires et précises sur l’avancement du projet de RLPi .
À l’échelle du territoire de Saint-Quentin-en -Yvelines, le RLPI est un projet qui se construit avec l’ensemble des maires et des élus ainsi que tous les acteurs de terrain concernés par le sujet.
Notre association spécialiste du sujet – donc hautement concernée – n’a jamais été invitée à construire le RLPi, jusqu’à présent. Nous regrettons de ne pas avoir été conviés à la rédaction de la première version du projet de RLPi. Cependant, nous serions enchantés de répondre à une invitation pour participer à des ateliers d’amélioration de la première version du projet de RLPi avec des élus, experts techniques, citoyens impliqués et associations engagées. Pour l’invitation, notre adresse mail reste la même : sqy[at]antipub[point]org. De plus, il serait souhaitable qu’une réunion publique soit tenue, ville par ville, pour examiner ensemble comment le prochain RLPi peut contribuer à la préservation ou à l’amélioration du cadre de vie des saint-quentinois.
À l’issue de cette étape de validation des grandes orientations en conseil communautaire, de nouvelles phases de travail suivront. Elles permettront notamment de construire un règlement équilibré, qui puisse convenir à tous les acteurs
Les intentions de Grégory Garestier (vice-président de SQY délégué à la stratégie commerciale et rapporteur du projet de RLPi) nous préoccupent car l’idée qu’un RLPi puisse convenir à tous les acteurs est un leurre. Les élus sont-ils les représentants du peuple ou des entreprises privées ? Comment rédiger un règlement qui puisse convenir à tous les acteurs puisque les demandes des uns et des autres sont souvent antinomiques ?
- Les afficheurs veulent maintenir le plus possible de panneaux dans les rues alors que les habitants estiment en grande majorité qu’il y en a déjà trop et qu’ils enlaidissent notre cadre de vie ;
- JC Decaux veut éclairer la nuit les publicités présentes sur le mobilier urbain alors que de nombreux habitants sont conscients du coût écologique induit et de la contradiction avec le plan climat air énergie pour SQY (PCAET) ;
- Les afficheurs veulent généraliser les panneaux numériques sur notre territoire alors que la majorité des citoyens qui s’expriment sur ce sujet refusent un surcroît de sollicitations avec des animations permanentes d’images publicitaires ;
En l’état, le projet de RLPi, avec ses grandes orientations trop vagues, ne protégera pas d’une détérioration du cadre de vie des habitants, en particulier dans plusieurs communes qui jusqu’à maintenant disposent d’un règlement plus protecteur.
Les modalités d’encadrement des panneaux numériques seront, quant à elles, traitées avec une attention particulière durant les prochaines étapes, en allant au-delà du cadre légal national.
Pour le moment, nous estimons que M. Garestier n’a pas tenu compte de l’avis des habitants lors de la réunion publique du 12 novembre 2018. En effet encadrer la réglementation sur les panneaux numériques revient justement à les autoriser. De plus, dans un article du Parisien du jeudi 21 février 2019, Jean-Michel Fourgous (président de l’agglomération) ne cache pas sa volonté d’imposer des panneaux publicitaires numériques sous prétexte de modernité : « néanmoins, on ne va pas s’interdire quelques panneaux de ce type ».
Les publicités ou préenseignes lumineuses sur toiture ou terrasse seront interdites (selon la version provisoire du règlement) sur l’ensemble du territoire ; nous souhaitons que cette interdiction s’applique aussi aux panneaux numériques.
Nous demandons à M.Garestier, rapporteur du projet, de défendre l’intérêt général et de porter la volonté des citoyens plutôt que celle de JC Decaux et des autres afficheurs. Une prétendue modernité ne peut justifier de déroger aux objectifs d’économie énergétique, de transition écologique et de protection de la santé publique.
NON AUX ECRANS NUMÉRIQUES PUBLICITAIRES à SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES !