Succès de la mobilisation citoyenne : la Métropole de Lyon renonce à l’installation des écrans vidéo publicitaires pour financer les Vélo’V électriques



Communiqué de presse de Plein La Vue – 12 décembre 2019

La Métropole de Lyon a décidé de la mise en place de Vélo’v à assistance électrique en participant à son financement par le biais d’une subvention annuelle d’un montant d’environ 1,2 millions d’euros. La Métropole renonce ainsi au financement de ces vélos par l’installation de panneaux publicitaires numériques comme elle l’envisageait jusqu’à présent. Le collectif Plein La Vue se félicite de cette décision.

Suite à un article de Lyon Capitale paru ce jeudi 12 décembre, nous apprenons que la Métropole de Lyon s’apprête à voter une subvention qui permettra la mise en place des Velo’V électriques sans que cela n’implique l’installation de publicités numériques. Son contrat de délégation du gestion du mobilier urbain envisageait en effet le financement de ces vélos électriques par le prestataire (JC. Decaux) en contre-partie de l’installation d’une centaine de panneaux publicitaires numériques.

Le Collectif Plein La Vue se félicite de la décision positive pour notre cadre de vie et le débat sur le Règlement Local de Publicité intercommunal. Elle montre que la dépendance aux lobbies publicitaires n’est pas une fatalité avec un peu de volonté politique au service du bien commun. A travers cette décision, la Métropole se rend moins dépendante du lobby publicitaire dans le cadre de ses politiques de déplacements. Par ailleurs, elle clarifie le débat sur le futur Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi). En effet, celui-ci se trouvait biaisé par l’épée de Damoclès que représentait l’absence de Vélo’V électriques en cas d’interdiction des publicités numériques.

Anthony Geoffroy, co-président du Collectif Plein La Vue nous précise : « Depuis ses débuts, notre Collectif a toujours insisté sur le fait que la mise en place des Vélo’V électriques ne devait pas être contrainte par l’installation de dispositifs publicitaires numériques car son coût pouvait être facilement assumé par la collectivité au regard de son budget. Et de rajouter : « On voit aujourd’hui une multiplication des politiques publiques en faveur des déplacements doux, du patrimoine ou encore de l’isolation de bâtiments qui reposent sur la publicité plutôt que sur le budget public. On croit que c’est gratuit, mais c’est faux, car la publicité a un coût financier et en termes de nuisances. Par ailleurs, il n’y a aucune cohérence dans le fait de favoriser les déplacements doux par l’entremise d’un prestataire dont l’activité réelle est de faire de la publicité pour des voitures ou autres S.U.V ».

« Jusqu’à ce jour, le débat sur le futur Règlement Local de Publicité intercommunal semblait biaisé par la contrainte d’un possible engagement contractuel de la Métropole auprès de son prestataire mobilier urbain (JC Décaux) » nous dit Gabrielle Joint, co-présidente du Collectif Plein La Vue. Et d’insister : « Ce cheval de Troie du lobby publicitaire est maintenant écarté. Il aura fallu que notre collectif insiste pendant deux ans pour que l’on parvienne à assainir le débat public et institutionnel sur ce point. Nous nous félicitons de cette réussite sur ce point précis des écrans vidéo, mais nous continuerons à travailler pour exiger une forte diminution de la pression publicitaire, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour de la Métropole“.

A travers cette décision la Métropole de Lyon permet donc de clarifier le débat institutionnel mais aussi politique. Celui-ci se poursuivra durant les campagnes électorales et à la reprise de la procédure de RLPi après les élections. Notre collectif note qu’il n’y a maintenant plus d’obstacle vers l’interdiction des dispositifs numériques dans le futur RLPi. Il rappellera avec insistance à nos élus actuels et futurs la nécessité de répondre aux Grands Lyonnais qui, pour 97% d’entre eux, sont contre l’installation de panneaux publicitaires numériques.