Des activistes de RAP s’adressent au Conseil de Paris: « Mme Hidalgo, libérez nos trottoirs de la pub ! »

Ce 21 mai 2024, alors que la session mensuelle du Conseil de Paris vient juste de commencer, des activistes de Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP), rejoints pas des élu·es, ont réalisé un « happening » au pied de l’Hôtel de Ville pour réclamer la fin des panneaux publicitaires sur les trottoirs. Le contrat régissant 1600 de ces panneaux arrive à son terme en  septembre 2024, et les élu·es de la Ville doivent se prononcer cette semaine : stop ou encore plus ?

Pudiquement appelés « Mobiliers Urbains d’Information » (ou plus familièrement « sucettes publicitaires » car ils reposent souvent sur un seul pied), ces panneaux publicitaires sont omniprésents à Paris suite à un contrat entre la Mairie et Cityz Media. Ce que les militant·es mobilisé·es sur le parvis réclament, c’est le non-renouvellement du contrat afin de libérer les trottoirs de ces publicités.

Le Conseil de Paris doit débattre d’un prolongement de six mois du contrat actuel pour un futur renouvellement après cette période.

Une pétition a été lancée sur ce sujet par les associations Les Amis de la Terre Paris, Paysages de France, Résistance à l’Agression Publicitaire Paris, Sites & monuments, Zéro Waste Paris et a recueilli 1023 signatures d’habitant·es de Paris et d’Île-de-France souhaitant se réapproprier l’espace public. Cette préoccupation citoyenne et associative recouvre les enjeux de lutte contre l’incitation à la surconsommation mais aussi de cadre de vie, de protection des paysages et de sobriété énergétique.

La Maire de Paris elle même déclarait en novembre 2023 vouloir  « sortir de la publicité commerciale d’ici trois ans ». Une promesse qui va dans le bon sens ? Selon Thomas Bourgenot, porte parole de RAP Paris, « C’est une occasion historique et réaliste de ne pas le renouveler cette concession publicitaire. Cette opportunité ne se présentera pas avant plusieurs années. Si Madame Hidalgo veut mêler la parole aux actes, elle doit mettre fin à ce contrat. Sinon, elle perdra toute crédibilité ».

Le fait que la mairie a refusé que notre rassemblement se passe sur l’Hôtel de ville, mais un peu à côté, ne montre pas une grande volonté de dialogue de sa part, nous devons donc continuer à lui mettre la pression !