La députée UMP Valérie Boyer a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à faire apposer un avertissement sur les photos publicitaires où l’apparence corporelle a été retouchée par un logiciel de traitement d’image. Certaines images « peuvent conduire des personnes à croire à des réalités qui, très souvent, n’existent pas », explique Valérie Boyer (UMP).
Le concept ressemble fortement aux inscriptions à ajouter sur les publicités pour la nourriture. Concept dont l’utilité réelle reste à démontrer, si ce n’est comme cache-misère ou caution morale aux publicitaires.
Concernant la nourriture, les publicités continuent de louer les produits gras et sucrées de l’industrie agroalimentaire, ce qui montre un réel déphasage entre l’objet présenté et l’avertissement qui l’accompagne.
Si l’on s’attarde sur les publicités, on remarque qu’elles sont toutes retouchées. Ce projet de loi semble donc un peu vain, sauf à interdire toutes les photos publicitaires.
Au final ce projet de loi sert surtout à ne pas remettre en cause le système. Il ne faudrait surtout pas gêner les publicitaires en interdisant purement et simplement d’utiliser des images retouchées (dans le but de modifier la silhouette d’une personne, par exemple).
Si ce genre de mesure est à la « pointe dans la lutte contre l’anorexie » (ainsi qu’est présentée la députée Valérie Boyer), le nombre d’anorexiques n’est pas prêt de baisser.