Le 15 octobre 2022, à l’occasion du Jour de la Nuit, Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) se joint à Agir pour l’Environnement et de nombreuses autres associations pour dénoncer la pollution lumineuse nocturne.
Cette année est particulière car cette mobilisation a lieu dans un contexte de politique de plan de sobriété du gouvernement. Pourtant les écrans devraient déjà tous être éteints dans le contexte actuel de la crise actuelle. Nous demandons au président de la République leur extinction dans cette pétition, signez-la et partagez-la.
La pollution lumineuse est une nuisance à plusieurs égards :
– elle constitue un gaspillage énergétique, qui se traduit par des déchets nucléaires et des émissions de carbone supplémentaires ;
– elle perturbe aussi bien la faune que la flore : la faune en modifiant les trajectoires des oiseaux migrateurs et en décimant les insectes (2e cause de mortalité après les pesticides); la flore en retardant la chute des feuilles et en perturbant la pollinisation nocturne par les papillons de nuit ;
– elle a un impact sur la santé humaine puisqu’elle crée des troubles du sommeil entraînant une baisse de production de mélatonine, pourtant vitale au bon fonctionnement de notre organisme.
Parmi ces sources de pollution lumineuse, les publicités et les enseignes génèrent une dépense énergétique dont l’unique but est de nous rappeler à notre rôle de « consommateurs », de jour comme de nuit. À la pollution lumineuse s’ajoute donc une pollution mentale de plus en plus prégnante dans l’espace public, avec le remplacement progressif de toutes les affiches papier par des dispositifs déroulants, éclairés et depuis quelques années par des écrans numériques de 8 m2, et jusqu’à 50 m2 dans l’emprise des aéroports et des stades sportifs.
À l’occasion du Jour de la Nuit, R.A.P. appelle à organiser des actions d’extinction et de recouvrement d’enseignes et des publicités lumineuses et revendiquer l’arrêt de toutes dépenses énergétiques à des fins d’affichage extérieur. Nous insistons pour inviter les participants à spécifiquement prioriser les extinctions des écrans numériques publicitaires. Ces dispositifs sont une pollution lumineuse additionnelle plus agressive.
Les mairies ont un énorme pouvoir. Elles peuvent, par l’élaboration d’un règlement local de publicité (RLP) imposer des tranches horaires plus restrictives, mais aussi interdire certains types de dispositifs particulièrement nocifs comme les écrans numériques, comme cela se fait déjà à Paris. Incitons nos maires à prendre de telles mesures ! Certaines villes sont en cours d’élaboration d’un règlement local de publicité. C’est l’occasion d’imposer des règles d’extinction pour les publicités et les enseignes.
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Pour plus d’informations sur le mode d’action aller voir la boite à outil « Rallumons les étoiles ».