Le 14 octobre 2023, à l’occasion du Jour de la Nuit, Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) se joint à Agir pour l’Environnement et de nombreuses autres associations pour dénoncer la pollution lumineuse nocturne.
La pollution lumineuse est une nuisance à plusieurs égards :
– elle constitue un gaspillage énergétique, qui se traduit par des déchets radioactifs et des émissions de carbone supplémentaires. Contexte de tension sur le réseau électrique et où les prix démesurés de l’énergie engendrent de graves difficultés économiques et sociales, il n’est pas seulement question de demander aux individus de faire un effort, il faut que les politiques publiques incitent les gros consommateurs d’électricité à faire preuve de sobriété, et cessent la promotion des fausses solutions. ;
– elle perturbe aussi bien la faune que la flore : la faune en modifiant les trajectoires des oiseaux migrateurs et en décimant les insectes (2e cause de mortalité après les pesticides); la flore en retardant la chute des feuilles et en perturbant la pollinisation nocturne par les papillons de nuit ;
– elle a un impact sur la santé humaine puisqu’elle crée des troubles du sommeil entraînant une baisse de production de mélatonine, pourtant vitale au bon fonctionnement de notre organisme.
Parmi ces sources de pollution lumineuse, les publicités et les enseignes génèrent une dépense énergétique dont l’unique but est de nous rappeler à notre rôle de « consommateurs », de jour comme de nuit. À la pollution lumineuse s’ajoute donc une pollution mentale de plus en plus prégnante dans l’espace public, avec le remplacement progressif de toutes les affiches papier par des dispositifs déroulants, éclairés et depuis quelques années par des écrans numériques de 8 m2, et jusqu’à 50 m2 dans l’emprise des aéroports et des stades sportifs.
À l’occasion du Jour de la Nuit, R.A.P. appelle à organiser des actions d’extinction et de recouvrement d’enseignes et des publicités lumineuses et revendiquer l’arrêt de toutes dépenses énergétiques à des fins d’affichage extérieur. Les panneaux publicitaires lumineux pour en faire l’emblème du gaspillage énergétique à l’heure où le gouvernement demande à tous ses concitoyens même les plus précaires de faire preuve de sobriété.
Vous voulez agir ? Demandez à votre mairie ou intercommunalité, l’afficheur et concessionnaire du mobilier urbain localement d’éteindre ses publicités ce 14 octobre.
Lettre type afficheurs à télécharger ici.
Vous voulez aller plus loin ? Voici une boite à outil « Rallumons les étoiles ».
Les mairies ont un énorme pouvoir. Elles peuvent, par l’élaboration d’un règlement local de publicité (RLP) imposer des tranches horaires plus restrictives, mais aussi interdire certains types de dispositifs particulièrement nocifs comme les écrans numériques, comme cela se fait déjà à Paris et à Lyon. Incitons nos maires à prendre de telles mesures ! Certaines villes sont en cours d’élaboration d’un règlement local de publicité. C’est l’occasion d’imposer des règles d’extinction pour les publicités et les enseignes.