Nous reproduisons ici le communiqué des quatre antipubs attaqués par Clear Channel pour avoir retiré une affiche publicitaire de son support.
Nous sommes quatre personnes à être traduit en justice pour avoir simplement retiré une affiche publicitaire d’un support de l’arrêt de tram de la ligne 2. Accusés abusivement de dégradations par la multinationale Etatsunienne Clear Channel exploitante du panneau, nous comparaissons en justice le 19 juin prochain, à 8h30, au Tribunal de Grande Instance de Montpellier.
Un rassemblement et un buffet est prévu devant le tribunal avec le comité de soutien et sera l’occasion de prises de paroles.
Ce procès est moins l’occasion de défendre nos intérêts personnels (1 700€ de dommages matériels pour une simple affiche en papier) que celle de confronter la justice à la vocation de notre engagement anti-publicitaire.
La liste est longue de tous les reproches que l’on pourrait adresser à la publicité :
Les sociétés publicitaires disposent de moyens colossaux employés à la propagation d’idéologies néfastes (sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, du « tout, tout de suite », compétition, matérialisme, conformisme, violence, maigreur et jeunisme). Propagande qui est omniprésente et liberticide (l’envoi des messages se fait à sens unique, sans réponse possible).
L’enjeu est de savoir comment une instance de la société civile (la justice) va statuer lors d’un procès comme celui-ci. L’intérêt collectif va-t-il être reconnu fasse aux privilèges et intérêts pécuniaires d’un annonceur publicitaire ? Les rendus de jugements indulgents pour les militants sont autant de pierres apportées à l’édifice d’une législation véritablement contraignante pour les annonceurs.