[Saint-Quentin-en-Yvelines] Les élus de l’agglomération doivent et peuvent interdire les écrans vidéo publicitaires

Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) – Lundi 6 mai 2019 – A l’occasion de la 700ème signature de la pétition contre les panneaux publicitaires numériques et face à l’inaction et au silence des élus de la CA-SQY, le groupe local de SQY de l’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P) continue le combat !

Face à l’absence d’infléchissements de la CA-SQY autour de son futur règlement local de publicité intercommunal (RLPi) en dépit de l’avis de ses habitants, l’association présente de nouveaux arguments pour ne pas autoriser ces écrans, et appelle les élus de la CA-SQY à se positionner pour empêcher cette mise en place.

Légalement, rien n’empêche de les interdire

À ce jour le RLPi prévoit pour l’instant leur installation dans les zones d’activités (bureaux), industrielles et commerciales (ZP2) ainsi que le long de la Nationale 10 (La Verrière, Trappes et Montigny-le-Bretonneux) et de la Départementale 11 (Villepreux, Les Clayes-sous-Bois et Plaisir). Lors de la réunion publique du 12 novembre 2018, des élus argumentaient qu’on ne pouvait pas tout interdire. Concernant les écrans numériques, il s’avère que cette impossibilité est contredite par la jurisprudence. Elisabeth Gelot, avocate au Barreau de Lyon affirme que « les dispositions du code de l’environnement sur la publicité numérique ne font pas obstacle à l’interdiction de ce type de publicité dans le RLP » et que « l’interdiction de la publicité numérique est légale lorsqu’elle a pour finalité la protection du cadre de vie ». Voir la note juridique envoyée aux élus et services de l’agglomération la semaine dernière.

Une mise en place qui aurait de multiples conséquences

Dans cette note scientifique envoyée la semaine dernière aux élus et services de la CA-SQY, il est démontré que ces écrans, bien plus que de simples éléments inesthétiques dans notre paysage sont un danger grave pour la sécurité routière et la santé cognitive, notamment de nos enfants. Ils sont en outre une source de pollution lumineuse qui affecte notre cycle circadien et notre environnement, une source de consommation énergétique équivalente annuellement à trente-deux frigos-congélateurs combinés (à l’heure où les économies d’énergies sont littéralement vitales) mais aussi une occupation encombrante de notre bien commun qu’est l’espace public. Enfin, ils nécessitent l’usage de métaux rares dont l’extraction et le traitement sont extrêmement polluants (impliquant des conditions d’extraction souvent déplorables pour les hommes, femmes et enfants qui travaillent dans ces mines).

Des habitants de la SQY contre la mise en place d’écrans publicitaires

Le 25 mars 2019, à l’occasion de la journée mondiale contre la publicité, notre association a lancé une pétition contre les écrans numériques qui a recueilli à ce jour plus de 700 signatures. Si les élus lançaient une consultation pour les écrans numériques, recueillerait-elle autant de signatures ? Chiche ?

Pour Alexandre, membre du groupe local de R.A.P : « Depuis le lancement du projet de RLPi, nous expliquons par A+B que ces écrans vidéo publicitaires sont nocifs : pollution lumineuse, gaspillage énergétique, dangers pour la santé (surtout celle des enfants), risque accrue d’accidents…  Aujourd’hui nous ajoutons à ces arguments scientifiques et à la désapprobation des habitants, la dimension juridique. A contrario, nous attendons toujours les arguments de la CA-SQY (autre que l’argument d’autorité sur la modernité) nous expliquant en quoi ces écrans sont bénéfiques pour notre cadre de vie, objet premier du règlement local de publicité. La CA-SQY peut encore interdire ces écrans, elle DOIT le faire ».

L’association R.A.P appelle les élus de la CA-SQY à prendre leurs responsabilités

Fort des avis des citoyens, d’arguments scientifiques, et d’outils juridiques mis à disposition des élus, l’association a écrit récemment à tous les maires et élus communautaires  pour leur demander de se positionner clairement contre l’autorisation de ces écrans vidéo. Une décision forte qui marquerait une volonté de changement de la part de l’agglomération. Rappelons que cette dernière est en pleine élaboration de son Plan Climat Air Énergie Territorial qui invite entre autres à baisser les consommations électriques et augmenter l’efficacité énergétique pour lutter contre le changement climatique. Par ailleurs nous avons demandé à rencontrer Messieurs Fourgous et Garestier afin de leur rappeler tout le travail fait depuis le début du projet de RLPi, un travail bénévole effectué pour améliorer le cadre de vie des habitants de la CA-SQY.

Le groupe local de R.A.P SQY