Le 14 juin, la RATP a sonné la fin de l’appel public à concurrence lancé le 20 mai dernier visant au renouvellement de la concession des espaces publicitaires de son réseau. Pas moins de 80 000 faces publicitaires pourront changer de concessionnaires d’ici le 1er janvier 2011. Il est aussi question de développer la publicité « hors média » et par de « nouveaux dispositifs ».
On voit bien que la RATP reste sourde au ras-le-bol des usagers et des associations, en plaçant la publicité dans une logique d’expansion. Pourtant on pensait que la publicité dans le métro avait atteint son point de saturation !
L’appel d’offre précise qu’un dossier de consultation sera remis aux candidats sélectionnés. C’est dans ce dossier qu’on pourra estimer ce qu’il est envisagé en termes de revenus pour la RATP, d’occupation des murs et des modalités de développement de la publicité dans le métro.
Ce contrat est donc d’une importance majeure pour les voyageurs franciliens, qui sont soumis quotidiennement à des centaines d’affiches et de messages publicitaires d’une agressivité croissante.
C’est la raison pour laquelle, nous demandons une concertation publique autour de la place de la publicité dans le réseau RATP, concertation préalable au renouvellement de ce marché.
La transparence est bien le minimum que l’on puisse attendre d’une entreprise de service public, qui ne doit pas oublier que sa mission première est bien de transporter des voyageurs et non de « vendre leur temps de cerveau disponible » et de vanter les mérites de telle ou telle marque.
De plus le nouveau vice-président du conseil régional en charge des transports, Jean-Vincent Placé, a très clairement déclaré souhaiter « une négociation avec la RATP » pour aller « vers la réduction des espaces publicitaires dans les métros » ; il s’est également prononcé pour le retrait des nouveaux écrans publicitaires. Il est indispensable de ne pas se lier à nouveau pour 9 ans, dans des conditions qui seraient inacceptables pour les citoyens d’Ile de France. Au contraire, il faudrait d’ores et déjà inscrire dans la convention d’occupation, la réduction de moitié des faces publicitaires, les modalités de contrôle des messages publicitaires et exclure l’utilisation des écrans, énergivores et intrusifs.