Communiqué de presse 04/01/2013
Dans l’après midi de jeudi 03 janvier 2013, le fournisseur d’accès internet (FAI) Free a annoncé l’apparition d’une nouvelle option dans la freebox permettant de bloquer la publicité par défaut sur l’accès à Internet qu’il fournit à ses clients.
L’entreprise Illiad, par cette action, engage malgré elle un débat sur l’agression visuelle que subit l’internaute pendant sa navigation. Cette nouvelle fonctionnalité, bien que probablement développée dans le cadre d’un rapport de force contre Google, montre qu’il est politiquement et techniquement possible de mettre en place des outils permettant le respect de la liberté de recevoir ou non de la publicité sur Internet pour le plus grand nombre.
L’association Résistance à l’Agression Publicitaire défend le droit des Internautes de choisir de recevoir ou non des messages publicitaires sur Internet. C’est la première fois qu’un acteur du web met en place une solution de blocage de publicités activée par défaut : cette fonctionnalité va dans le bon sens, protégeant les Internautes de l’agression publicitaire tout en permettant à chacun de la désactiver en quelques clics.
Cependant, l’association R.A.P. regrette que cette nouvelle option soit partiale et que la liste des publicités ciblées soit contrôlée par l’entreprise Free et impossible à modifier pour l’utilisateur. RAP appelle les développeurs des navigateurs à intégrer un bloqueur de publicité par défaut afin de permettre un blocage plus fin et personnalisé qui ne soit pas contrôlé par le fournisseur d’accès à Internet.
Bien que consciente des problèmes économiques que cette nouveauté peut engendrer pour certains sites de presse en ligne, Résistance à l’Agression Publicitaire trouve cette démarche intéressante car elle amène à protéger un très grand nombre d’internautes de la publicité imposée et à réduire le gaspillage de bande passante générée par cette dernière.
Il existe de plus de nombreux autres modèles économiques sans publicité. Par exemple, Wikipédia est l’un des sites les plus consultés au monde et est en partie financé par ses contributeurs. Ou encore, Médiapart et @rret sur images fonctionnent sur un modèle d’abonnement communautaire.