Suite à la mobilisation des associations, la RATP a annoncé hier qu’elle renonçait au déploiement des caméras analysant le comportement des usagers passant devant les nouveaux écrans publicitaires [1, 2].
Six mois après l’annonce en grande pompe de l’installation de 400 écrans
dits « intelligents », nous avons la preuve que la mobilisation des citoyens contre l’usage des nouvelles technologies sécuritaires à des fins mercantiles a payé.
C’est indéniablement une première victoire, mais l’affaire est loin d’être terminée, car la RATP annonce qu’elle va tout de même installer ces écrans. Il est absolument impératif :
– que la CNIL poursuive son étude détaillée de ce type de dispositifs
et se prononce sur leur illégalité et leur illégitimité. En effet, des capteurs identiques sont déjà en fonctionnement dans des espaces commerciaux, mis en place à l’insu de tous. Il est à craindre qu’ils soient bientôt mis en oeuvre à grande échelle, y compris dans la rue. Il importe donc qu’une position très claire soit émise au plus vite.
– que la SNCF annonce publiquement qu’elle ne déploiera pas ce système
– que la RATP renonce purement et simplement à l’installation des
écrans publicitaires. Nous dénonçons en effet une quintuple pollution
[3] : il en reste encore quatre (pollutions visuelle, énergétique,
mentale et électromagnétique) !
La pression publicitaire dans les transports parisiens est à son paroxysme : il est plus que temps d’engager une dépollution de cet espace public. Nous demandons dans un premier temps que la RATP reconnaisse officiellement le problème de la publicité dans ses couloirs et stations et qu’elle accède à nos revendications dans ce sens [4].
Contact presse :
Charlotte Nenner – 06 22 73 08 73
Nicolas Hervé – 06 62 60 06 12
[1] Le Parisien, édition Paris, 9 juillet 2009
[2] 20 minutes, édition Paris, 9 juillet 2009
[3] Écrans de pub espions du métro : les associations contre-attaquent