RLP de Paris : Des contributions massivement contre le projet de la Ville

Communiqué : Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) – Paris – 03/05/2018

RLP de Paris : Des contributions massivement contre le projet de la Ville

Plus de 20001 personnes ont participé à la concertation publique sur la révision du Règlement local de publicité (RLP) visant à autoriser les écrans numériques2, et ce, malgré un manque flagrant de communication de la Mairie de Paris3 à ce sujet.

Sur la base des 1500 premières contributions que l’association a déjà analysées, 94 % ont une position défavorable au projet de la Ville. 81 % dénoncent spécifiquement les écrans numériques comme inacceptables dans l’espace public. Près de 60 % déplorent le côté énergivore des écrans numériques et près de 30 % estiment que ces derniers sont incohérents avec le Plan Climat Énergie de la mairie.

À l’inverse, 4,5 % des observations sont en faveur d’un projet de RLP plus permissif vis-à-vis de la publicité. Dans ces observations, R.A.P. a pu constater qu’elles venaient, pour la plupart, de professionnels qui avaient un intérêt à accroître l’emprise de la publicité (salariés de la communication extérieure, copropriétés qui souhaitent pouvoir apposer des bâches lors de ravalements de façades…).

Lors de la réunion d’information du 23 janvier 20184, le maire adjoint à l’urbanisme, Jean-Louis Missika affirmait que « si une hostilité radicale de l’ensemble des Parisien.ne.s vis-à-vis de l’affichage numérique se manifestait, la Maire de Paris et les élus en tireraient toutes les conséquences ».

« Nous attendons de la Mairie qu’elle accepte ce rejet massif et qu’elle profite de cette révision pour transformer Paris en capitale mondiale de la sobriété publicitaire », lui répond Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer à R.A.P.

Une analyse plus fine et détaillée sera publiée sur le site de Résistance à l’Agression Publicitaire mardi 8 mai.

—-
Notes

1 – L’association en a dénombré 2286 à 23h35 le 2 mai. Le site ne permet plus d’y accéder depuis le 3 mai à minuit. De plus, il était possible de ne pas rendre publique son observation, donc le nombre doit être encore plus important.

3 – Ni sur son site internet, ni sur ses nouveaux panneaux numériques « journaux électroniques d’information », ni sur les réseaux sociaux…

4 – Voir le compte rendu fait par la Mairie de Paris.